Des responsables diplomatiques des trois pays européens impliqués dans les négociations de Vienne sur l’accord nucléaire avec l’Iran ont déclaré avoir exprimé de nouvelles positions qui contredisent l’accord de 2015.
Ils ont exprimé leur crainte que l’accord nucléaire avec l’Iran ne devienne un « cadre vide » dénué de sens, étant donné le rythme iranien d’accélération de son programme nucléaire.
Cet avertissement intervient après que les pays occidentaux aient accusé Téhéran de s’éloigner de la position qu’il occupait plus tôt cette année.
Des responsables diplomatiques ont déclaré dans un communiqué qu’ils « perdaient un temps précieux dans les pourparlers de Vienne parce que l’Iran soulève de nouvelles positions qui sont incompatibles avec, ou au-delà, le JCPOA ».
« Nous avons eu de nombreuses heures de négociation, et toutes les délégations ont fait pression sur l’Iran pour qu’il soit rationnel », ont-ils ajouté.
La déclaration a conclu : « C’est frustrant parce que les contours d’un accord global et juste qui permet la suppression de toutes les sanctions associées au JCPOA, et répond à nos préoccupations concernant la non-prolifération, est bien en vue depuis l’été dernier. »
Le nouveau cycle de négociations entre l’Iran et le groupe des grands pays a débuté à Vienne le 29 novembre dans le but de relancer l’accord nucléaire, conclu en 2015.
Ce nouveau cycle intervient après une interruption de cinq mois des négociations, avec la participation des pays encore parties à l’accord, dont les États-Unis se sont retirés unilatéralement.
Pour sa part, l’ambassadeur d’Iran en Grande-Bretagne, Mohsen Baharvand, a déclaré à la BBC que Téhéran restait attaché à l’accord. Il a déclaré que les avertissements selon lesquels les pourparlers étaient la dernière chance de relancer l’accord n’effrayeraient pas l’Iran.
Le négociateur iranien en chef dans les pourparlers, Ali Bagheri, a déclaré que « les deux parties sont sur le point de s’entendre sur des questions qui devraient être à l’ordre du jour ».
La Grande-Bretagne avertit l’Iran de ne pas rater la « dernière chance » de sauver l’accord nucléaire