Les syndicats ont organisé une grève générale en Argentine pour protester contre le programme d’austérité du président Javier Milei, en place depuis cinq mois. Jeudi dernier, cette mobilisation a paralysé une grande partie des transports en commun de Buenos Aires. Les manifestants, bloqués par les forces de l’ordre sur le chemin vers la résidence présidentielle d’Olivos en banlieue de Buenos Aires, ont exprimé leur opposition au programme ultralibéral du président Milei.
Cette action de protestation a eu un impact significatif, avec ni trains, ni bus, ni métro pendant 24 heures, privant la capitale de Buenos Aires de la majorité de ses 3 millions de voyageurs quotidiens en transports en commun. De plus, les liaisons avec les provinces argentines ont également été perturbées, avec environ 400 vols annulés, affectant 70 000 passagers, selon l’Association latino-américaine du transport aérien.
La ministre de la Sécurité, Patricia Bullrich, a minimisé l’impact de la grève en dénonçant des incidents mineurs et en affirmant que les transports publics fonctionnaient à 40 %. Cependant, la Confédération générale du travail (CGT), un syndicat péroniste puissant, a revendiqué le succès de la grève, soulignant son importance pour faire entendre les préoccupations des travailleurs face aux politiques d’austérité.
Cette grève générale, la deuxième en cinq mois sous la présidence de Milei, a été davantage suivie que la précédente, montrant ainsi une résistance croissante à ses politiques ultralibérales. Le gouvernement a tenté de discréditer cette action en la qualifiant de « strictement politique » et en critiquant les syndicats pour leur rapidité à recourir à la grève.
Malgré les efforts du gouvernement pour minimiser l’impact de la grève, elle a été perçue comme un avertissement sérieux pour le président Milei. Les manifestations et les actions de protestation se sont multipliées ces derniers mois, reflétant une montée de l’opposition populaire aux politiques d’austérité et de dérégulation adoptées par le gouvernement.