Après avoir assumé la direction du Tchad à la suite du décès de son père, Idriss Déby Itno, en 2021, Mahamat Idriss Déby Itno a officiellement prêté serment jeudi en tant que président. Lors de la cérémonie d’investiture qui s’est tenue le 23 mai 2024 à N’Djamena, il a souligné l’importance du « retour à l’ordre constitutionnel » et s’est engagé à être le leader de tous les Tchadiens.
Mahamat Idriss Déby Itno, qui a dirigé la junte militaire pendant trois ans avant d’être élu président dans un scrutin contesté par l’opposition, a ainsi entamé un mandat de cinq ans, renouvelable une fois. Cette élection marque la conclusion d’une période de transition après le décès de son père, marquée par des critiques et des tensions.
Parallèlement à son investiture, Mahamat Déby a nommé Allamaye Halina Premier ministre. Ancien ambassadeur du Tchad en Chine et proche du clan Déby, Halina a occupé pendant 13 ans le poste de responsable du protocole de la présidence de la République.
L’élection de Mahamat Idriss Déby Itno à la présidence, avec un soutien officiel de 61 % des suffrages, met fin à une période de transition caractérisée par une répression sévère de l’opposition. Cependant, cette élection a été critiquée par des ONG internationales, qui l’ont qualifiée de « ni crédible, ni libre, ni démocratique », en raison des allégations de répression de l’opposition et de violations des droits humains au Tchad.
La cérémonie d’investiture a été marquée par la présence de huit chefs d’État africains, tandis que d’autres ont été représentés par des ministres ou des ambassadeurs. Parmi les rares dirigeants occidentaux à avoir félicité Mahamat Déby pour son élection figure Emmanuel Macron.