La libération provisoire du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana aura été de courte durée. À peine une semaine après l’annonce de cette mesure, Zoungrana a été de nouveau appréhendé pour des raisons encore non spécifiées. Son arrestation a eu lieu alors qu’il tentait de se rendre chez lui après avoir quitté sa résidence surveillée à Ouagadougou. Depuis janvier 2022, il est confronté à des accusations de « complot contre la sûreté de l’État ».
C’est son épouse qui a donné l’alerte sur les réseaux sociaux après avoir assisté à son arrestation. Zoungrana avait à peine quitté sa résidence surveillée dans le quartier Ouaga 2000 et était à bord d’un véhicule avec son frère lorsque des hommes se présentant comme appartenant à l’Agence nationale de renseignement (ANR) les ont interceptés.
Conduit à la Sureté nationale, Zoungrana n’a pas pu rejoindre sa maison à Pabré, selon son avocat, qui tente actuellement de clarifier les raisons de cette nouvelle arrestation auprès des autorités. Cette situation rappelle celle de janvier 2022, lorsque Zoungrana avait été arrêté pour des accusations similaires juste avant le coup d’État qui a renversé l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré. Sa libération provisoire à ce moment-là avait également été brève, car il avait été de nouveau appréhendé peu de temps après.