L’Inde, un pays de 1,4 milliard d’habitants, continue de faire face à un fléau de violences sexuelles alarmant, avec une moyenne de près de 90 viols par jour enregistrés en 2022. Cette crise a récemment pris une tournure tragique avec la découverte du corps sans vie d’une médecin de 31 ans, violée et assassinée dans un hôpital public de Kolkata, dans l’État du Bengale occidental.
En réponse à ce drame, les médecins des hôpitaux publics à travers le pays ont entamé une grève illimitée des soins non urgents. Leur mouvement, qui a débuté à Kolkata, a rapidement gagné du terrain, se transformant en une vaste protestation nationale. Ce geste radical vise à exiger justice pour leur collègue et à appeler à des mesures de sécurité renforcées dans leurs établissements de travail.
L’enquête a révélé que le suspect, un homme employé dans le même hôpital que la victime, a été arrêté. Cette tragédie met en lumière non seulement la brutalité des actes de violence sexuelle en Inde, mais aussi les conditions de travail précaires et la vulnérabilité des professionnels de santé. Une enquête menée par l’Association médicale indienne a révélé que 75 % des médecins en Inde avaient été confrontés à des formes de violence, soulignant ainsi l’ampleur et la gravité du problème.
Ce mouvement de protestation des médecins représente un cri d’alarme contre la violence endémique qui touche les femmes en Inde et révèle une profonde crise de sécurité et de justice dans le pays. Alors que les autorités sont appelées à agir avec urgence pour protéger les travailleurs et éradiquer la violence sexuelle, cette grève témoigne d’une prise de conscience collective et d’une demande pressante de réformes et de protection accrues dans les milieux de travail.