Les autorités vénézuéliennes ont annoncé l’arrestation de trois citoyens américains, deux Espagnols et un citoyen tchèque, soupçonnés de comploter pour déstabiliser le pays. Selon le ministre de l’Intérieur, Diosdado Cabello, ces individus Accusés de comploter pour déstabiliser le pays par des « actions violentes », ces individus auraient, selon le ministre de l’Intérieur Diosdado Cabello, planifié l’assassinat du président Nicolás Maduro et d’autres hauts responsables du gouvernement. Lors de leur arrestation, des centaines d’armes ont été saisies, renforçant la gravité des accusations.
Le gouvernement vénézuélien affirme que les Espagnols arrêtés seraient liés au Centre National d’Intelligence de Madrid (CNI), bien que des sources espagnoles démentent ces accusations. Cette divergence d’informations reflète les relations de plus en plus tendues entre les deux pays. La question de l’implication des services de renseignement occidentaux, notamment de la CIA, évoquée par Cabello, alimente encore davantage le climat de méfiance.
Les autorités vénézuéliennes affirment également que les individus arrêtés faisaient partie d’un complot plus large impliquant des mercenaires d’Europe de l’Est et de France, dans le but de renverser le régime en place. La saisie de centaines d’armes ajoute du poids à ces allégations, bien que des preuves tangibles et des détails précis sur les intentions de ces individus restent encore flous.
Ces arrestations interviennent peu de temps après que les États-Unis ont imposé des sanctions supplémentaires contre 16 hauts responsables vénézuéliens, accusés d’avoir joué un rôle clé dans l’élection présidentielle contestée de juillet 2024. Selon Washington, cette élection, qui a vu la réélection de Nicolás Maduro, a été marquée par des fraudes massives et une répression brutale de la dissidence. En réponse, le gouvernement vénézuélien persiste à défendre la légitimité de son processus électoral, tandis que l’opposition soutient qu’Edmundo González, leur candidat, aurait en réalité remporté les élections.
Ces tensions diplomatiques entre Caracas, Washington et Madrid ne cessent de croître, exacerbées par les récentes déclarations de responsables espagnols qualifiant le régime de Maduro de « dictature ». Le Venezuela, en retour, a exprimé son mécontentement en convoquant l’ambassadeur espagnol, signe que les relations bilatérales continuent de se détériorer.
L’arrestation de ces ressortissants étrangers est un événement lourd de conséquences, car elle pourrait entraîner de nouvelles sanctions internationales contre le Venezuela ou encore une révision des relations diplomatiques. La communauté internationale, déjà divisée sur la légitimité du gouvernement Maduro, pourrait intensifier ses pressions, voire envisager des mesures plus radicales si les accusations de complot s’avèrent fondées.
En revanche, si ces arrestations ne sont que des manœuvres politiques internes visant à justifier une répression accrue, cela ne ferait qu’isoler davantage le régime vénézuélien. Quoi qu’il en soit, cette affaire est une nouvelle pièce dans le puzzle complexe des relations entre le Venezuela et les puissances occidentales, et elle pourrait redéfinir les stratégies d’engagement des uns et des autres dans cette région déjà marquée par des instabilités politiques chroniques.