La crise énergétique en Iran s’aggrave avec des températures glaciales, exacerbées par des sanctions internationales et un réseau énergétique vétuste. Cette combinaison de facteurs a conduit à la fermeture prolongée d’écoles et de bureaux dans 26 provinces du pays, compromettant l’approvisionnement énergétique essentiel et la qualité de vie des citoyens.
Les vagues de froid sévères qui touchent l’Iran ont intensifié la demande de gaz pour le chauffage domestique, augmentant ainsi la pression sur un réseau énergétique déjà en difficulté. Dans ce contexte, les autorités ont dû prolonger les fermetures d’écoles et de bâtiments publics pour éviter une surcharge du réseau. Les températures à Téhéran devraient atteindre -3°C la nuit prochaine, exacerbant la pénurie de gaz. La situation est critique avec plus de la moitié des 31 provinces iraniennes affectées par ces restrictions énergétiques.
La population exprime une frustration croissante face aux coupures récurrentes d’électricité et de gaz. Le président Massoud Pezeshkian a reconnu la gravité de la situation en présentant ses excuses publiques. Cette pénurie intervient alors que les autorités tentent de rationner l’utilisation de l’électricité et du carburant pour alimenter les centrales. Dans plusieurs régions, des centrales électriques ont été contraintes de s’arrêter en raison du manque de gaz, aggravant la crise énergétique.
La hausse significative de la consommation de gaz domestique, augmentant de 18% par rapport à l’année précédente, met en évidence l’urgence de la situation. Cette pénurie touche non seulement les ménages, mais aussi les activités économiques et sociales, forçant des fermetures répétées d’écoles et d’administrations publiques. Le gouvernement iranien est sous pression pour trouver des solutions durables à long terme pour sécuriser l’approvisionnement énergétique et moderniser les infrastructures vieillissantes.
La crise énergétique touche également les infrastructures industrielles du pays. L’agence de presse Fars a rapporté que toutes les centrales électriques dans les provinces du Golestan et du Lorestan sont hors service depuis dimanche dernier. La centrale de Mapna Bandar Abbas a cessé de fonctionner il y a dix jours en raison d’un manque de gaz. Au total, 17 centrales électriques, fournissant de l’électricité à 15 millions de personnes dans le nord du pays, risquent de s’arrêter faute de carburant, notamment de gaz et de diesel.
Le porte-parole de la Société nationale iranienne du gaz a confirmé qu’environ 850 millions de mètres cubes de gaz avaient été injectés dans le réseau national, mais seulement 601 millions de mètres cubes ont été alloués au secteur domestique et commercial. Le gaspillage du réseau gazier iranien vétuste reste un problème majeur, rendant difficile la distribution équitable de l’énergie. Il n’est pas clair quelle part des 850 millions de mètres cubes est destinée à l’exportation vers la Turquie et l’Irak, et quelle part est allouée aux centrales électriques, aux grandes industries et à l’industrie pétrochimique.
En réponse à la crise, le président iranien Masoud Mezkiyan a appelé à une réduction de deux degrés de la température dans les maisons. Le président iranien Masoud Mezkiyan a appelé à une réduction de deux degrés de la température dans les maisons dans un effort pour limiter la consommation de gaz naturel, devenue critique en raison de la vague de froid sévère. Cet appel s’inscrit dans une stratégie visant à éviter une surcharge du réseau énergétique, déjà sous forte pression. En abaissant la température des systèmes de chauffage domestique, le gouvernement espère réduire la demande de gaz pour le secteur résidentiel, qui représente une part importante de la consommation énergétique nationale.
De nombreux membres du gouvernement ont soutenu cette initiative en diffusant des messages vidéo dans lesquels ils encouragent les citoyens à participer à cette mesure d’économie énergétique. Ces efforts visent à prévenir une crise plus grave, telle que des coupures totales de gaz ou d’électricité, qui pourraient affecter des millions de foyers et infrastructures critiques.
Cependant, malgré ces appels à la modération, les projections indiquent une augmentation de 20 % de la consommation de gaz cette semaine. Cette hausse est attribuée à la combinaison des températures glaciales, de l’utilisation accrue des systèmes de chauffage domestique, ainsi qu’à la demande croissante des secteurs commerciaux, des industries de composants et des transports. Ces secteurs consomment une part importante de l’énergie disponible, aggravant les tensions sur un réseau énergétique déjà limité.
L’Iran se trouve donc confronté à une crise énergétique complexe, exacerbée par le froid et les sanctions internationales. Les fermetures d’écoles et de bureaux ne sont que l’un des nombreux symptômes d’une crise plus large qui menace de bouleverser l’économie et la société iranienne.