Les secours continuent leur quête de survivants parmi les décombres des bâtiments détruits par un séisme de magnitude 7,3 qui a secoué Port Vila, la capitale du Vanuatu. L’ambassade de France a été « détruite » mais le personnel diplomatique est « sain et sauf », selon les dernières informations.
Le séisme, qui a frappé l’île principale de l’archipel du Pacifique, a causé des dommages considérables, avec des bâtiments détruits ou éventrés et un bilan humain qui ne cesse d’augmenter. Selon un bilan fourni par l’Agence France-Presse (AFP) en collaboration avec le Bureau national de gestion des catastrophes, quatorze personnes ont perdu la vie : quatre hospitalisées à Port Vila, six décédées dans un glissement de terrain et quatre sous les décombres d’un bâtiment effondré. Parmi les victimes, deux ressortissants chinois ont été confirmés morts par l’ambassade de Pékin à Vanuatu.
Plus de 200 personnes ont été soignées à l’hôpital, selon les autorités gouvernementales. L’ONU, via le bureau de coordination des affaires humanitaires, a rapporté que jusqu’à 116 000 personnes pourraient être affectées par le tremblement de terre.
La secousse a entraîné des « dégâts structurels importants » dans au moins dix bâtiments, dont un hôpital, endommagé trois ponts et deux lignes électriques. Les deux principales réserves d’eau de Port-Vila, « totalement détruites », nécessiteront une reconstruction. Le principal port de la ville est fermé en raison d’un important glissement de terrain.
L’aéroport de Port-Vila, bien que non opérationnel, accueille néanmoins des vols d’aide humanitaire, a indiqué le gouvernement. La responsable de la Croix-Rouge pour le Pacifique, Katie Greenwood, a mentionné sur X que les dommages aux habitations étaient « importants ».
L’Australie, le plus grand voisin de Vanuatu, déploie, mercredi, des avions militaires avec des équipes médicales et de secours, selon le ministre de la Défense, Richard Marles. La Nouvelle-Zélande a également envoyé un avion de surveillance pour évaluer les dégâts, avec l’intention de déployer du personnel et des provisions « une fois que l’aéroport de Port-Vila rouvrira ».
De nombreux vols annulés ou détournés L’épicentre du séisme a été détecté à 12 h 47 locales (2 h 47 à Paris) à une profondeur de 43 kilomètres en mer, à trente kilomètres à l’ouest de Port-Vila, selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS). Une réplique de magnitude 5,5 a suivi, suivie de plusieurs secousses plus faibles.
Le tremblement de terre a conduit le Pacific Tsunami Warning Center (PTWC) à émettre une alerte au tsunami, désormais levée. « Des vagues de tsunami ont été observées », a précisé l’organisation après avoir craint l’arrivée de lames allant jusqu’à un mètre de haut le long de certaines côtes du Vanuatu.
Des compagnies aériennes australiennes telles que Qantas, Jetstar, Virgin Airways et Fiji Airways ont annulé ou détourné des vols après la catastrophe. Aucun vol n’atterrissait à Port-Vila selon le site de suivi Flightradar.
Les tremblements de terre sont fréquents au Vanuatu, un archipel de basse altitude de 320 000 habitants situé sur la ceinture de feu sismique du Pacifique. Classé parmi les pays les plus vulnérables aux catastrophes naturelles telles que les séismes, les tempêtes, les inondations et les tsunamis, selon le Rapport annuel sur les risques mondiaux.