Le 30 décembre 2023, une cour d’appel de New York a confirmé la condamnation de Donald Trump à verser cinq millions de dollars de dommages et intérêts à Elizabeth Jean Carroll, une ancienne chroniqueuse de presse, à la suite d’une affaire d’agression sexuelle et de diffamation. Cette décision fait suite à un jugement rendu en 2023 par un tribunal fédéral civil de Manhattan, qui avait estimé que Trump était responsable de l’agression sexuelle de Carroll, survenue en 1996 dans une cabine d’essayage d’un grand magasin de New York.
L’affaire remonte à plus de deux décennies, lorsque Carroll, aujourd’hui âgée de 81 ans, avait révélé dans un livre publié en 2019 qu’elle avait été violée par Trump. Elle avait gardé ce secret pendant 23 ans avant de le rendre public. Trump, qui était à l’époque un homme d’affaires très en vue et une personnalité publique, a systématiquement rejeté ces accusations. Il a qualifié Carroll de « tarée » et de « menteuse », remettant en cause la véracité de ses affirmations.
En mai 2023, un tribunal de Manhattan avait conclu que les accusations de Carroll étaient fondées, condamnant Trump à verser deux millions de dollars pour l’agression sexuelle et trois millions pour les propos diffamatoires qu’il avait tenus après la révélation publique de l’incident. Le tribunal avait jugé que ses propos avaient nui à l’image de Carroll, lui causant des dommages importants.
Trump, qui s’apprête à entamer son second mandat de président des États-Unis en janvier 2025, a fait appel de cette décision, mais la cour d’appel a estimé qu’il n’avait pas présenté de preuves suffisantes pour contester le verdict initial. Cela a conduit à la confirmation de la condamnation, sans qu’un nouveau procès ne soit nécessaire. Ce jugement fait partie d’une série de procédures judiciaires dans lesquelles Trump est impliqué, notamment en lien avec son groupe Trump Organization, qui fait face à des amendes considérables pour diverses violations.
Dans une autre affaire distincte, Carroll avait également obtenu en janvier 2023 une indemnité de 83,3 millions de dollars pour diffamation, toujours en raison des déclarations faites par Trump après l’incident. Bien que l’ex-président ait échappé à des poursuites pénales récentes, notamment concernant sa gestion des événements liés à la présidentielle de 2020, il demeure sous le coup de lourdes sanctions civiles.
Cette affaire d’agression sexuelle et de diffamation s’ajoute aux nombreuses batailles juridiques que Trump continue de mener, entre ses affaires personnelles et les allégations concernant son entreprise, la Trump Organization. À travers cette saga judiciaire, l’ancien président des États-Unis se trouve confronté à des amendes et des pénalités qui se chiffrent en centaines de millions de dollars.