L’Ouganda a annoncé une nouvelle épidémie d’Ebola dans sa capitale, Kampala, marquée par la mort d’un infirmier âgé de 45 ans travaillant à l’hôpital national de Mulago. Ce cas représente le premier décès lié à l’Ebola dans la capitale depuis le début de l’épidémie. Le patient, après avoir présenté des symptômes proches de la fièvre, avait cherché à se faire soigner dans plusieurs établissements de santé, y compris à Mulago, mais aussi chez un guérisseur traditionnel, avant de succomber à la maladie.
Les autorités sanitaires ont confirmé que la souche d’Ebola responsable de cette épidémie est celle du Soudan, une souche moins courante par rapport à la souche du Zaïre, plus fréquente dans les épidémies précédentes. Le patient est décédé à l’hôpital de Mulago après avoir souffert d’une défaillance multiviscérale. Les analyses post-mortem ont permis d’identifier la présence du virus Ebola du Soudan. Le ministère de la Santé a annoncé que 44 personnes ayant été en contact avec le défunt, dont 30 agents de santé, sont désormais sous surveillance pour détecter tout signe de contamination. Les autorités ont mis en place des mesures strictes pour isoler et soigner les personnes infectées.
La recherche des contacts dans une ville comme Kampala, qui abrite plus de 4 millions d’habitants, représente un véritable défi. Les autorités ont exprimé leur inquiétude face à la difficulté de retrouver toutes les personnes qui pourraient être en contact avec le patient infecté, d’autant plus que Kampala est un point névralgique pour les échanges commerciaux et les déplacements entre les pays voisins comme le Soudan. du Sud, la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Cette densité de population et la mobilité constante des personnes accentuent le risque de propagation rapide du virus à travers le pays et au-delà de ses frontières.
Ce n’est pas la première fois que l’Ouganda est confronté à l’Ebola. L’épidémie actuelle marque la neuvième apparition du virus depuis 2000. L’Ouganda a développé une expertise notable dans la gestion des épidémies grâce à une combinaison de stratégies de surveillance et de traitement, mais aussi par l’implication de la population dans les efforts de prévention. Les autorités sanitaires restent vigilantes et renforcent les mesures de prévention.
Les autorités sanitaires ougandaises ont rapidement réagi en renforçant les mesures de contrôle dans la capitale et dans les autres zones sensibles du pays. Elles appellent à la vigilance et exhortent la population à adopter des comportements préventifs pour éviter la propagation du virus. Le gouvernement a mis l’accent sur l’importance du respect des normes de sécurité sanitaire, comme l’hygiène des mains, la gestion des déchets médicaux et l’isolement des personnes infectées. Les autorités ont également intensifié leurs efforts pour sensibiliser la population aux dangers de l’Ebola et aux méthodes de prévention.
Face à cette nouvelle menace, l’Ouganda travaille en collaboration avec des organisations internationales pour renforcer la prise en charge des malades et garantir une réponse efficace à l’épidémie en cours.