Le 6 mars 2025, les États-Unis ont exprimé des réserves concernant le plan de reconstruction de Gaza proposé par l’Égypte, soutenu par plusieurs pays arabes. Bien qu’ils aient reconnu qu’il s’agissait d’un « premier pas » vers une solution, la porte-parole du Département d’État américain, Tammy Bruce, a précisé que le plan « ne répond pas aux attentes » du président Donald Trump.
Selon Bruce, le plan « ne répond pas aux exigences, à la nature de ce que le président Trump a demandé ». Ces déclarations marquent un désaccord important entre Washington et certains pays arabes qui soutiennent ce plan, notamment l’Égypte, qui propose une solution pour la reconstruction de Gaza tout en excluant le Hamas du processus et en envisageant le retour de l’Autorité palestinienne, chassée par le mouvement islamiste en 2007.
L’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a quant à lui reconnu les efforts des dirigeants arabes, qualifiant ce plan de « premier pas de bonne foi » et soulignant qu’il comportait « de nombreuses caractéristiques convaincantes ». Toutefois, il a insisté sur la nécessité de discussions supplémentaires avant que ce plan puisse être considéré comme une véritable réponse aux attentes de Washington.
Ce plan de reconstruction de Gaza, qui met de côté le Hamas et propose un rôle renforcé de l’Autorité palestinienne, a également rencontré des obstacles avec Israël, qui exclut toute participation future de l’Autorité palestinienne à Gaza. Israël a rejeté le plan, soulignant que cela ne correspondait pas à ses objectifs dans la région.
Le plan égyptien vise à garantir que les habitants de Gaza puissent rester sur leur terre, en opposition avec la proposition du président Donald Trump, qui envisage une expulsion de ces habitants vers l’Égypte et la Jordanie dans le cadre de son projet pour transformer Gaza en une « Riviera du Moyen-Orient ».
Parallèlement, la situation sur le terrain reste tendue, et la position de Washington vis-à-vis du Hamas s’est durcie. Le président Trump a lancé un « dernier avertissement » au groupe islamiste, lui enjoignant de libérer les otages, sous peine de lourdes conséquences pour la population de Gaza. Les États-Unis, de leur côté, ont entamé des contacts directs avec le Hamas et évoqué la possibilité d’une action conjointe avec Israël pour contrer ce groupe.
En somme, bien que des progrès aient été réalisés pour trouver une solution à la crise de Gaza, la divergence entre les attentes de Washington et les propositions arabes crée une situation complexe qui nécessite encore des négociations et des compromis.