Le 10 mai 2025, l’Inde et le Pakistan ont convenu d’un cessez-le-feu global après quatre jours de combats intenses marqués par des tirs de drones, d’artillerie et de missiles. Cet accord, bien que salué par la communauté internationale, n’a pas duré sans heurts, l’Inde accusant le Pakistan de « violations répétées » du cessez-le-feu. Quelques heures seulement après l’annonce de la trêve, des explosions ont été entendues à la frontière, exacerbant les tensions déjà palpables.
La communauté internationale a accueilli avec soulagement l’annonce d’un cessez-le-feu global entre les deux puissances nucléaires, qui, depuis des décennies, se disputent la région du Cachemire. L’accord, conclu après des négociations menées sous pression internationale, marque une pause bienvenue dans des combats qui ont vu des frappes de part et d’autre le long de la ligne de contrôle (LoC), la frontière contestée entre l’Inde et le Pakistan. Cependant, malgré la conclusion de cet accord, des violations ont rapidement émergé, montrant que la paix était encore fragile.
Peu après l’annonce du cessez-le-feu, le secrétaire du ministère indien des Affaires étrangères, Vikram Misri, a accusé le Pakistan de ne pas respecter l’accord en lançant des attaques dans des zones sensibles. « L’Inde exhorte le Pakistan à prendre des mesures appropriées et à gérer la situation de manière sérieuse et responsable », a-t-il déclaré. À Srinagar, la capitale du Cachemire sous contrôle indien, des explosions ont été entendues, et des détections de tirs ont été rapportées, suggérant une reprise des hostilités.
De son côté, le Pakistan a nié les accusations indiennes et a maintenu sa position selon laquelle le pays respectait pleinement l’accord de cessez-le-feu. Le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Ishaq Dar, a affirmé sur les réseaux sociaux que son pays avait « respecté son engagement » tout en soulignant que des échanges de tirs avaient eu lieu sur la ligne de contrôle, en particulier dans le Cachemire sous contrôle pakistanais.
L’accord a été facilité par les États-Unis, avec l’intervention du président Donald Trump, qui a annoncé sur sa plateforme de médias sociaux, Truth Social, que les négociations avaient été « intenses » et menées par les États-Unis. « Je suis heureux d’annoncer que l’Inde et le Pakistan ont conclu un cessez-le-feu global, qui prend effet immédiatement », a déclaré Trump, saluant la rationalité et la sagesse des deux parties.
Cependant, des divergences ont surgi concernant la médiation américaine. Le gouvernement indien a précisé que l’accord de cessez-le-feu avait été conclu directement entre l’Inde et le Pakistan, sans la médiation d’autres pays, en dépit des déclarations américaines qui mentionnaient un large dialogue à venir.
La communauté internationale a largement salué la conclusion de l’accord. Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont tous exprimé leur soutien, soulignant que la trêve représente un « premier pas important » vers la paix. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a également félicité les deux pays et appelé à la retenue afin d’éviter une nouvelle escalade du conflit.
La Chine, quant à elle, a exprimé sa volonté de continuer à jouer un rôle constructif pour désamorcer les tensions. Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a appelé l’Inde et le Pakistan à « rester calmes » et à éviter une nouvelle détérioration de la situation.
Bien que le cessez-le-feu ait apporté un certain répit, il semble que les tensions sous-jacentes restent vives, avec des accusations réciproques et des violations persistantes de part et d’autre. Les divergences profondes entre les deux nations, particulièrement la question du Cachemire, demeurent non résolues et continueront d’alimenter le conflit.