Dix ans après la signature du Plan d’action global conjoint (JCPOA), l’Iran se retrouve une nouvelle fois sous le coup de sanctions internationales strictes. Les Nations Unies ont réimposé ces mesures après l’échec des négociations visant à prolonger l’accord nucléaire de 2015. Les pays européens signataires — la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne — ont activé le mécanisme dit de « snapback », dénonçant des provocations nucléaires répétées et le refus de coopération de l’Iran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Le président iranien Masoud Pezeshkian a dénoncé ces sanctions comme « sans fondement, injustes et illégales » et a affirmé que l’Iran n’avait aucune intention de développer des armes nucléaires. Pourtant, les effets sur la vie quotidienne sont immédiats : le rial perd de sa valeur, les prix des denrées alimentaires explosent et le commerce pétrolier, déjà contraint, se retrouve à nouveau paralysé.
Sur le plan diplomatique, Téhéran a réagi en rappelant ses ambassadeurs de France, d’Allemagne et du Royaume-Uni et en expulsant ceux de ces pays. Le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a dénoncé dans une lettre au secrétaire général de l’ONU des mesures « abusives » susceptibles de miner la neutralité de l’organisation. L’Iran a également affirmé qu’il protégerait ses intérêts nationaux et qu’il répondrait « de manière appropriée et décisive » à toute menace contre son peuple.
Face à cette situation, Pezeshkian adopte une stratégie équilibrée : maintenir une posture ferme tout en laissant ouverte la porte à la diplomatie. Il a déclaré que l’Iran ne normaliserait son enrichissement nucléaire que si des garanties de sécurité étaient assurées, notamment contre d’éventuelles attaques israéliennes. Cette position traduit un équilibre délicat entre souveraineté nationale et prudence stratégique.
Les analystes soulignent cependant les risques d’une escalade. Un retrait complet du Traité de non-prolifération nucléaire ou une rupture totale avec l’AIEA pourrait isoler davantage l’Iran et ternir son image sur la scène internationale. Selon Reshmi Kazi, experte en affaires internationales, la diplomatie reste la meilleure option : « Des discussions pourraient permettre de clarifier le programme nucléaire iranien, bénéfique pour l’Iran, mais aussi pour l’Amérique et l’Europe. »
Dans un contexte de tensions régionales croissantes et de difficultés économiques internes, la capacité de Pezeshkian à gérer habilement cette situation entre fermeté nationale et ouverture diplomatique déterminera l’avenir immédiat de l’Iran. Son leadership sera crucial pour éviter un isolement total tout en protégeant les intérêts stratégiques du pays.
Dix ans après le JCPOA, l’Iran confronté à de nouvelles sanctions : comment va-t-il gérer cette situation ?
Dix ans après la signature du Plan d’action global conjoint (JCPOA), l’Iran se retrouve une nouvelle fois sous le coup de sanctions internationales strictes. Les Nations Unies ont réimposé ces mesures après l’échec des négociations visant à prolonger l’accord nucléaire de 2015. Les pays européens signataires — la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne — ont activé le mécanisme dit de « snapback », dénonçant des provocations nucléaires répétées et le refus de coopération de l’Iran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Le président iranien Masoud Pezeshkian a dénoncé ces sanctions comme « sans fondement, injustes et illégales » et a affirmé que l’Iran n’avait aucune intention de développer des armes nucléaires. Pourtant, les effets sur la vie quotidienne sont immédiats : le rial perd de sa valeur, les prix des denrées alimentaires explosent et le commerce pétrolier, déjà contraint, se retrouve à nouveau paralysé.
Sur le plan diplomatique, Téhéran a réagi en rappelant ses ambassadeurs de France, d’Allemagne et du Royaume-Uni et en expulsant ceux de ces pays. Le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a dénoncé dans une lettre au secrétaire général de l’ONU des mesures « abusives » susceptibles de miner la neutralité de l’organisation. L’Iran a également affirmé qu’il protégerait ses intérêts nationaux et qu’il répondrait « de manière appropriée et décisive » à toute menace contre son peuple.
Face à cette situation, Pezeshkian adopte une stratégie équilibrée : maintenir une posture ferme tout en laissant ouverte la porte à la diplomatie. Il a déclaré que l’Iran ne normaliserait son enrichissement nucléaire que si des garanties de sécurité étaient assurées, notamment contre d’éventuelles attaques israéliennes. Cette position traduit un équilibre délicat entre souveraineté nationale et prudence stratégique.
Les analystes soulignent cependant les risques d’une escalade. Un retrait complet du Traité de non-prolifération nucléaire ou une rupture totale avec l’AIEA pourrait isoler davantage l’Iran et ternir son image sur la scène internationale. Selon Reshmi Kazi, experte en affaires internationales, la diplomatie reste la meilleure option : « Des discussions pourraient permettre de clarifier le programme nucléaire iranien, bénéfique pour l’Iran, mais aussi pour l’Amérique et l’Europe. »
Dans un contexte de tensions régionales croissantes et de difficultés économiques internes, la capacité de Pezeshkian à gérer habilement cette situation entre fermeté nationale et ouverture diplomatique déterminera l’avenir immédiat de l’Iran. Son leadership sera crucial pour éviter un isolement total tout en protégeant les intérêts stratégiques du pays.