Le Kenya est frappé par une tragédie naturelle : le bilan du glissement de terrain survenu dans l’ouest du pays s’élève désormais à 26 morts. Quatre nouveaux corps ont été découverts dimanche, portant le nombre de victimes à un total macabre, tandis que 25 personnes restent toujours portées disparues.Les opérations de secours, menées par des équipes locales et l’armée, ont été suspendues dimanche après-midi en raison d’une crue soudaine qui a rendu le site de Chesongoch inaccessible.
Le ministre de l’Intérieur, Kipchumba Murkomen, s’est rendu sur place en hélicoptère pour évaluer la situation et a exprimé une profonde tristesse face à l’ampleur du drame. « Il est très triste que des familles aient perdu cinq à six membres de leur famille proche, parfois des générations entières anéanties en un instant », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse improvisée. Il a promis une enquête approfondie sur les causes du glissement de terrain, tout en pointant du doigt le changement climatique comme un facteur aggravant : des pluies exceptionnellement intenses, liées à un épisode El Niño particulièrement virulent, ont saturé les sols déjà fragiles de la région.
En réponse à cette crise, le gouvernement kenyan a activé un plan d’urgence national. Quatre avions militaires C-130 Hercules ont été mobilisés pour acheminer du personnel médical, des tonnes de fournitures humanitaires – tentes, couvertures, nourriture et médicaments – ainsi que des examens nationaux pour les élèves des zones isolées, afin d’éviter une perturbation totale de l’éducation. Plus de 30 blessés, évacués par air vers les hôpitaux de Nakuru et Eldoret, bénéficieront de soins entièrement pris en charge par l’État. Par ailleurs, des dizaines de familles sinistrées, dont les habitations ont été littéralement englouties ou rendues inhabitables, seront relogées dans des camps temporaires équipés de sanitaires et de points d’eau potable. « Nous ne laisserons personne sans abri », a assuré le ministre, annonçant un fonds d’urgence de plusieurs millions de shillings pour la reconstruction.
La vallée du Rift, cette faille géologique emblématique du Kenya, est particulièrement vulnérable à ces phénomènes. Les pluies continues depuis plusieurs semaines ont provoqué une série d’inondations et de coulées de boue supplémentaires dans les comtés voisins de Baringo, West Pokot et Narok. Des milliers de personnes ont été contraintes de fuir leurs villages, cherchant refuge sur des hauteurs ou dans des écoles réquisitionnées. Oscar Okum, directeur régional de la Croix-Rouge kenyane, a tiré la sonnette d’alarme lors d’une intervention télévisée : « Aujourd’hui, alors que nous menions des opérations de recherche et de secours, nous avons vu des routes déjà rouvertes être à nouveau ensevelies par des coulées de boue. Les rivières débordent, les ponts s’effondrent, et la situation empire d’heure en heure. Nous exhortons instamment les membres de la communauté à se déplacer vers des zones plus sécuritaires, loin des pentes et des lits de rivières. »
Les témoignages des survivants peignent un tableau apocalyptique. Une mère de famille, rescapée avec ses deux enfants, raconte comment la montagne a « rugi » avant de s’effondrer sur leur village : « Tout a tremblé, la boue a tout emporté – nos maisons, nos animaux, nos voisins. J’ai perdu mon mari et mon frère. » Les psychologues déployés sur le terrain tentent d’apporter un soutien aux traumatisés, tandis que des ONG internationales, comme l’UNICEF et le Programme alimentaire mondial, coordonnent leur aide avec les autorités locales.
Face à cette chaîne de catastrophes, le président William Ruto a appelé à une mobilisation nationale et internationale. Dans un discours diffusé à la télévision, il a exhorté tous les habitants des zones à risque à évacuer immédiatement et à se mettre à l’abri dans des centres d’accueil. Le gouvernement promet de poursuivre l’acheminement d’aide humanitaire par voie aérienne tant que les routes resteront impraticables, et envisage des mesures à long terme comme le reboisement des collines et la construction de barrages anti-inondations.
« Il est très triste que des familles aient perdu cinq à six membres de leur famille proche », a déploré le ministre de l’Intérieur, Kipchumba Murkomen.
Le gouvernement a intensifié ses efforts pour venir en aide aux victimes. Quatre avions militaires ont été déployés afin de transporter du personnel, des fournitures et des examens nationaux aux zones isolées. Plus de 30 blessés recevront des soins médicaux pris en charge par l’État, tandis que des dizaines de familles dont les maisons ont été emportées seront relogées temporairement.
La situation reste particulièrement critique dans la vallée du Rift, où des pluies continues ont provoqué des inondations et des glissements de terrain supplémentaires, forçant le déplacement de milliers de personnes. Oscar Okum, directeur régional de la Croix-Rouge kenyane, a alerté sur la vulnérabilité de la région : « Aujourd’hui, alors que nous menions des opérations de recherche et de secours, nous avons vu des routes déjà rouvertes être à nouveau ensevelies par des coulées de boue. Nous exhortons les membres de la communauté à se déplacer vers des zones plus sécuritaires. »
Face à ces catastrophes naturelles, le gouvernement appelle tous les habitants vivant dans des zones à risque à se mettre à l’abri et promet de continuer à acheminer de l’aide humanitaire par voie aérienne.


























