Le Premier ministre du Koweït, Sabah al-Khalid al-Sabah, a dit qu’il était désolé pour la perpétuation de la crise du Golfe, qui en est à sa quatrième année .Lors d’une réunion avec les rédacteurs en chef d’un certain nombre de journaux koweïtiens, il a ajouté que l’émir de l’État du Koweït, Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, s’inquiète du fait que le Koweït soit toujours une médiateur pour les différentes parties, sur la base de la sécurisation de tout accord futur.
Le Premier ministre koweïtien a déclaré qu’il était convaincu que tous les États du Golfe considèrent la marche des États du Conseil de coopération du Golfe comme importante pour eux et pour la région et le monde, et que c’est le terrain d’entente sur lequel fonder l’écart.
Dans le contexte de la crise du Golfe, l’administration du président américain Donald Trump tente également d’intervenir pour résoudre la «querelle», faisant pression sur l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis pour qu’ils mettent fin à l’embargo qu’ils imposent à Qatar Airways traversant l’espace aérien des deux pays.
La soi-disant «crise du Golfe» a commencé le 5 juin 2017, lorsqu’un embargo diplomatique, économique et logistique a été imposé au Qatar, l’accusant de soutenir et de financer des groupes terroristes tels que le Hamas et le Hezbollah et de soutenir l’Iran, le principal rival de Riad dans la région. Les pays bloquants étaient l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn. Pour sa part, Doha a rejeté les accusations, tout en restant dans un état d’isolement qui a conduit à la fermeture des frontières aériennes, maritimes et terrestres et à l’expulsion des citoyens qataris des pays prometteurs d’embargo.
Depuis août 2017, le Koweït a tenté d’agir en tant que médiateur dans cette affaire, invitant à plusieurs reprises les différentes parties impliquées dans le dialogue. À cet égard, après trois ans à compter du début du différend, le Premier ministre koweïtien a indiqué que l’émir du pays, Cheikh Sabah al-Ahmad, continue de s’efforcer pour le Koweït de représentent toujours un point de rencontre pour les différentes parties impliquées et favorisent les tentatives de réconciliation.
Dans ce contexte, le chef de la Maison Blanche faisait pression sur l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU) pour autoriser les avions de la compagnie aérienne qatarie, le Qatar Airways, pour survoler également son espace aérien, opération jusque-là interdite. Riad, pour sa part, continue de résister. Selon le journal américain, les efforts de Washington visent à combler une fracture qui saperait les tentatives des États-Unis pour contenir la menace iranienne.
À cet égard, en interdisant aux aéronefs qataris de voler dans le ciel saoudien et émirati, ils sont obligés, dans la plupart des cas, de survoler l’Iran, fournissant à Téhéran une source de financement supplémentaire. Cependant, selon le Wall Street Journal, en essayant de résoudre la controverse, l’administration Trump n’agirait pas diplomatiquement, étant donné les échecs continus des tentatives de médiation, mais se concentrerait principalement sur la question de l’espace aérien.
Comme l’a souligné le secrétaire général du CCG, Nayef al-Hajraf, le 25 mai, à l’occasion du 39e anniversaire de la fondation de l’organisation, la crise du Golfe représente un obstacle au chemin du CCG et une source de préoccupation. Cependant, le secrétaire général s’est dit optimiste quant à une éventuelle résolution du différend au sein du Conseil. De leur côté, les quatre pays bloquants ont imposé des conditions pour mettre fin au différend, notamment la fermeture de la chaine d’information Al-Jazeera et de la base militaire turque de Doha et la limitation des relations avec l’Iran, mais le Qatar les a rejetés en les qualifiant d ‘ »irréalistes », sous prétexte que ses conditions sont une violation de la souveraineté du pays.