Les résultats des élections de la deuxième chambre parlementaire égyptienne, le Sénat, ont montré une nette victoire du parti Mostaqbal Watan, fidèle au gouvernement du Caire et au président Abdel Fattah al-Sissi. Le taux de participation était de 14,23%.
Les chiffres ont été annoncés par la Commission électorale suprême et le chef de l’Autorité électorale nationale, le conseiller Lasheen Ibrahim. Ce dernier, le 19 août, a rapporté lors d’une conférence de presse que seuls 8 millions d’Égyptiens, sur environ 62 millions ayant le droit de vote, se sont rendus aux urnes entre le 11 et le 12 août pour élire les membres du Sénat. Par conséquent, le taux de participation s’est établi à 14,23%. De plus, les votes valides étaient de 7 577 millions, tandis que 1 381 millions de votes ont été considérés comme nuls.
Sur les 100 sièges attribués par le biais du système de nomination individuelle, 74 sénateurs ont été élus au premier tour, tandis que les 26 autres seront attribués au scrutin qui aura lieu les 8 et 9 septembre. Le parti vainqueur est Mostaqbal Watan, affilié au président al-Sissi et qui détient déjà la majorité des sièges à la chambre basse du Parlement égyptien. La victoire a été définie comme écrasante, étant donné que le parti a réussi à faire élire 68 au premier tour. Le Parti républicain du peuple Wafd, dirigé par Ahmed Abu Hashima et également pro-gouvernemental, a remporté cinq sièges. Dans l’ensemble, la liste affiliée à al-Sissi a remporté environ un tiers des sièges.
Suite à la publication des résultats, les commentaires sur les réseaux sociaux ne manquent pas, entre ceux qui définissent les résultats comme «prédéterminés» et ceux qui se moquent du faible taux de participation. Dernier point mais non le moindre, selon certains, le Sénat manque d’autorité législative et ne servira pas à freiner la crise économique croissante dans laquelle l’Égypte plonge. Le faible pourcentage de participation, a-t-il été souligné, représente un message pour le président al-Sissi, comme une indication de la colère et du mécontentement de la population égyptienne, ainsi que de son rejet des politiques adoptées, qui ont déjà aggravé la situation économique. précaire. En outre, ont souligné les boycotteurs, le climat qui règne en Égypte n’est en aucun cas caractérisé par l’égalité et la liberté, étant donné les nombreux détenus incarcérés sans procès,
Le Sénat sera composé de 300 membres, dont un tiers sera élu par le système de candidature individuelle et un troisième par le système de liste fermée. Les 100 membres restants seront nommés par le président égyptien. Les candidats en lice pour 200 sièges s’élèvent à 787. La décision de la Chambre des députés égyptienne, jusqu’à présent la seule du Parlement égyptien, remonte au 15 juin , avec laquelle un premier projet de loi visant à créer le second a été approuvé la chambre parlementaire le Sénat.
Ce dernier remplace le Conseil de la Choura, dissous en 2014, et, une fois élu, pourra faire des propositions visant à promouvoir la démocratie et la paix sociale dans le pays, ainsi que le maintien des valeurs et des libertés dans la société. Le Sénat pourra alors se prononcer sur d’éventuels amendements constitutionnels, des projets de projets de développement social et économique et des accords de paix et d’alliance. Enfin, le chef de l’Etat peut solliciter l’avis de cet organe sur des questions relatives à la politique générale de l’Etat et à ses affaires étrangères.
En ce qui concerne le rôle du président, ce dernier ne peut désigner des candidats qu’après la clôture des élections et avant la convocation du Sénat et ne peut pas choisir plus d’un représentant d’un même parti politique, ni élire un représentant du parti politique dont il était membre avant de rejoindre charge. Enfin, le chef de l’État ne pourra pas désigner un candidat ayant perdu les élections et devra prendre en compte le pourcentage de « quotas roses » au sein de la chambre haute, qui doit être égal à 10% de ses membres.