Le ministère turc de la Défense a rapporté dimanche 25 juillet que deux soldats turcs ont été tués et deux ont été grièvement blessés à la suite d’une attaque « terroriste » dans le nord de la Syrie , dans la région d’al-Bab.
L’attaque, qui a eu lieu la veille, visait un véhicule blindé des forces turques qui se trouvait dans la zone connue sous le nom de « Bouclier de l’Euphrate ». Ce dernier est situé entre la Turquie et la ville septentrionale d’Alep, qui comprend également les villes de Jarablus et al-Bab. Dans la note ministérielle, le département d’Ankara n’a pas précisé qui était responsable de l’attentat mais a défini les raiders comme des « terroristes ».
La réponse des forces armées turques ne s’est pas fait attendre. Ankara a immédiatement ouvert le feu « punitif » contre les cellules terroristes toujours actives, ainsi que contre les militants qui ont perpétré l’attentat. Un épisode similaire à celui du 25 juillet s’est produit le 23 juin , lorsque certaines zones sous contrôle turc ont été touchées. A cette occasion, le bombardement des forces syriennes, affiliées au président Bachar al-Assad, a visé le poste de Tal Badran, situé au sud d’Idlib. À la suite de l’incursion, plusieurs soldats turcs ont été grièvement blessés.
Dans ce contexte, il est important de rappeler que la zone du Bouclier de l’Euphrate coïncide avec la région dans laquelle la Turquie a lancé l’opération éponyme, connue sous le nom de Bouclier de l’Euphrate, Il s’agit d’une campagne militaire dans le nord de la Syrie visant à « sécuriser la frontière turco-syrienne » de la menace de l’Etat islamique, à freiner l’expansion des Kurdes de l’Unité de protection du peuple (YPG) et des militants de l’Etat islamique à l’est d’Afrin. Suite à la conclusion de cette opération, annoncée le 30 mars 2017, Ankara a mis en place des systèmes de gouvernance locale sur le territoire qu’elle contrôle et protège.