Le gouvernement égyptien a récemment annoncé une augmentation spectaculaire du prix du pain subventionné, passant de 5 à 20 piastres pour une galette de 90 grammes. Cette décision, qui entre en vigueur ce 1er juin, représente une multiplication par quatre du prix précédent.
Le Premier ministre Moustafa Madbouli a justifié cette mesure en soulignant que le prix du pain subventionné était resté inchangé depuis plus de 30 ans, malgré une augmentation significative de son coût réel. Avec plus de 106 millions d’habitants, dont environ 71 millions bénéficient de subventions sur le pain, l’Égypte est confrontée à une pression financière croissante.
Cette hausse affecte particulièrement les plus démunis, alors que plus de 30 millions d’Égyptiens vivent officiellement sous le seuil de pauvreté. Pour beaucoup, le pain subventionné est un élément essentiel de leur alimentation quotidienne. Cette augmentation suscite donc des inquiétudes et des réactions mitigées dans les rues du Caire.
Certains, comme Roufaïa, expriment leur colère face à cette décision qui accentue les difficultés financières déjà présentes. D’autres, comme Ibrahim, témoignent de la lutte quotidienne pour joindre les deux bouts, tandis que certains commerçants tentent de relativiser cette augmentation en soulignant que la situation économique de l’Égypte est meilleure que celle de ses voisins.
Cette augmentation du prix du pain subventionné met en lumière les défis économiques auxquels l’Égypte est confrontée, avec une dette extérieure importante et des tensions internationales qui impactent les prix des denrées alimentaires de base.