Les autorités égyptiennes ont pris des mesures sévères contre 16 sociétés touristiques impliquées dans l’organisation de voyages illégaux pour des pèlerins se rendant à La Mecque, en Arabie saoudite. Le Premier ministre égyptien, Moustafa Madbouli, a ordonné la révocation des licences de ces entreprises et le renvoi de leurs responsables devant le parquet pour « fraude ». En outre, ces entreprises devront verser des amendes aux familles des pèlerins décédés en raison de leurs actions.
Cette décision fait suite à une tragédie ayant entraîné la mort de plus de 1100 pèlerins, dont une majorité d’Égyptiens, lors du grand pèlerinage musulman. D’après des sources officielles et diplomatiques, plus de la moitié des victimes n’avaient pas les autorisations requises pour participer au hajj, et se sont retrouvées exposées à des conditions climatiques extrêmes.
Chaque année, de nombreux fidèles tentent de se rendre à La Mecque sans les permis nécessaires, attirés par les coûts inférieurs des itinéraires non officiels. Un haut responsable saoudien a déclaré que le royaume avait pris des mesures pour gérer l’afflux massif de pèlerins, mais que les décès étaient en partie dus aux conditions météorologiques extrêmes et à une mauvaise évaluation des risques par les pèlerins eux-mêmes.
Début juin, les forces saoudiennes ont refoulé plus de 300.000 pèlerins non enregistrés, dont près de 154.000 étrangers. Malgré ces efforts, un grand nombre de pèlerins sans autorisation ont réussi à participer aux rituels, mettant en lumière les défis persistants dans la gestion de cet événement de grande envergure.
L’Égypte, qui a été particulièrement touchée par cette crise, a enregistré un nombre significatif de victimes. Des diplomates arabes ont confirmé que parmi les morts, 658 étaient égyptiens, dont 630 sans autorisation officielle. Cette tragédie souligne la nécessité de renforcer les réglementations et de garantir la sécurité des pèlerins lors de leur voyage sacré.