Le Hezbollah, mouvement chiite libanais, a annoncé le 29 octobre 2024 la nomination de Sheikh Naim Qassem en tant que nouveau secrétaire général, succédant à Hassan Nasrallah, tué le mois dernier par une frappe israélienne à Beyrouth.
Sheikh Naim Qassem, âgé de 71 ans, est une figure de proue du Hezbollah depuis plus de 30 ans. Né en 1953 à Beyrouth, il a rejoint le mouvement en 1982 en réponse à l’invasion israélienne, devenant rapidement un acteur clé sous la direction d’Abbas al-Musawi, le premier secrétaire général du Hezbollah. Après la mort de Musawi en 1992, Qassem a été nommé secrétaire général adjoint, une position qu’il a conservée après l’accession de Nasrallah au pouvoir.
Perçu comme le « numéro deux » du Hezbollah, Qassem a joué un rôle crucial dans les opérations de l’organisation et dans la formulation de sa stratégie politique. En tant que principal porte-parole, il a fréquemment représenté le Hezbollah dans les médias étrangers, notamment pendant les hostilités récurrentes avec Israël.
Né en 1953 à Beyrouth, Sheikh Naim Qassem a été un acteur central de la scène politique chiite libanaise depuis plusieurs décennies. Il a commencé sa carrière politique dans le mouvement Amal avant de se rallier à l’idéologie révolutionnaire de l’Iran post-1979. En 1982, Qassem a participé à la fondation du Hezbollah, dont il est devenu une figure influente. Son rôle comme chef adjoint à partir de 1991 lui a permis de consolider sa position, sous l’aile de leaders charismatiques tels qu’Abbas al-Musawi et Hassan Nasrallah, tout en développant un vaste réseau au sein de la communauté chiite libanaise.
Auteur d’un ouvrage qui offre une vue interne sur l’organisation, Qassem est réputé pour sa loyauté idéologique et sa proximité avec les Gardiens de la Révolution iranienne. Contrairement à Nasrallah, qui usait d’un langage plus familier, Qassem s’exprime avec une rhétorique formelle et religieuse, témoignant de son autorité religieuse et de son rôle de guide spirituel.
La nomination de Qassem intervient à un moment où le Hezbollah est confronté à des défis importants, notamment des frappes israéliennes ciblant ses dirigeants et une réorganisation nécessaire à la suite de la mort de Nasrallah. et celle de Hashem Safieddine, Qassem doit désormais gérer une situation militaire difficile avec Israël tout en maintenant l’influence du Hezbollah au sein de la politique libanaise et son soutien aux Palestiniens de Gaza.
Qassem a déjà exprimé une volonté de maintenir la confrontation avec Israël, bien qu’il ait prudemment soutenu les efforts de Nabih Berri pour un cessez-le-feu, signalant peut-être une approche plus stratégique et moins directe que celle de Nasrallah. Cette posture pourrait aussi être influencée par les répercussions internes et les pressions de la communauté internationale, préoccupée par la stabilité au Liban.
Lors de ses premières déclarations en tant que nouveau leader, Qassem a insisté sur la continuité de la résistance contre Israël, affirmant que le groupe ne se plierait pas face à la pression ennemie. Il a également exprimé son soutien aux efforts de l’allié Nabih Berri pour établir un cessez-le-feu, marquant un changement notable par rapport à la position précédente du Hezbollah, qui exigeait un accord sur Gaza comme condition préalable à la cessation des hostilités.