La situation actuelle sur la côte tunisienne est alarmante alors qu’au moins 20 migrants, principalement originaires d’Afrique, ont péri après que leur bateau a coulé. Cet incident tragique est la deuxième tragédie de cette envergure en l’espace d’une semaine. Les autorités tunisiennes, notamment la Garde nationale, ont récupéré les corps des victimes mercredi, alors que des opérations de recherche se poursuivent pour tenter de retrouver toute personne encore disparue.
Le naufrage s’est produit à environ 13 miles au large de Sfax, un point de départ clé pour les migrants qui cherchent à rejoindre l’Europe. Il est particulièrement inquiétant de constater qu’un autre bateau transportant neuf migrants a également coulé la semaine précédente dans la même région, laissant six autres disparus. Ces tragédies mettent en lumière les dangers extrêmes auxquels font face les migrants fuyant la pauvreté, la guerre et la persécution pour une vie meilleure en Europe.
La Tunisie est devenue un point de transit majeur pour des milliers de personnes en quête d’une entrée illégale en Europe, notamment des Tunisiens et des migrants d’Afrique subsaharienne. Cette transformation a été facilitée par la fermeture progressive des routes migratoires via la Libye, qui, autrefois, servait de principale voie d’entrée en Europe. En 2023, environ 140 000 migrants et réfugiés ont tenté de traverser la mer de Tunisie vers l’Europe, une augmentation significative de 138 % par rapport à l’année précédente, selon les données de l’ONU.
Les autorités tunisiennes se retrouvent en difficulté pour contrôler cette crise et fournir une assistance adéquate aux migrants en détresse. Les tragédies récurrentes mettent en évidence le manque de ressources et de stratégies efficaces pour gérer cette crise humanitaire.