Ramallah, 23 avril 2025 – Dans un discours fort et sans ambiguïté prononcé lors de la 32ᵉ session du Conseil central palestinien, le président Mahmoud Abbas a appelé le Hamas à libérer les otages israéliens détenus dans la bande de Gaza, et à restituer le contrôle de ce territoire à l’Autorité nationale palestinienne. Cette déclaration survient alors que la guerre dans la bande de Gaza continue de faire des ravages parmi les civils palestiniens.
« Il est impératif d’arrêter cette guerre génocidaire contre notre peuple à Gaza. Rendez les otages, éliminez leurs prétextes », a déclaré Abbas, soulignant que la détention d’otages par le Hamas fournit à Israël une justification pour poursuivre ses frappes meurtrières. Il a ajouté : « C’est nous qui en payons le prix, pas Israël. »
Le président palestinien a également réitéré son appel à mettre fin à la scission politique palestinienne, affirmant que le Hamas doit transférer l’autorité sur Gaza, y compris la gestion sécuritaire, à l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et à l’Autorité nationale palestinienne. Il a accusé le mouvement islamiste d’avoir « œuvré à la séparation de Gaza de la Cisjordanie et de Jérusalem » et d’avoir ainsi affaibli la cause nationale.
Abbas a pointé du doigt les six guerres déclenchées dans la bande de Gaza depuis la prise de pouvoir du Hamas en 2007, affirmant qu’en agissant ainsi, ce dernier avait, intentionnellement ou non, « rendu de dangereux services gratuits à l’occupation ».
Dans un contexte humanitaire dramatique, Abbas a défini quatre priorités urgentes : mettre fin à l’agression israélienne, lever le blocus sur Gaza, empêcher le déplacement des Palestiniens, et relancer la dynamique internationale pour la création d’un État palestinien indépendant.
Pendant ce temps, des efforts de médiation se poursuivent au Caire, où une délégation du Hamas discute avec les intermédiaires régionaux d’une potentielle trêve. Mais sur le terrain, les violences continuent : ce mercredi, une frappe israélienne a visé une école-refuge dans le nord de Gaza, faisant au moins 25 morts, dont des femmes et des enfants.
Ce discours d’Abbas souligne l’impasse politique actuelle entre les deux principales factions palestiniennes, et les conséquences tragiques de cette division sur la population civile, particulièrement exposée à Gaza.