A l’approche des dates des épreuves de fin d’année en Algérie session 2022, les autorités prennent, comme chaque année, leurs devants pour sécuriser le déroulement des deux examens notamment le baccalauréat qui se déroulera du dimanche 12 au jeudi 16 juin du mois en cours.
Dans un communiqué rendu public jeudi 2 juin, le ministère de la Justice a annoncé avoir instruit les procureurs généraux auprès des cours de justice afin de procéder à la mise en place d’une cellule de veille et de suivi au niveau de chaque cour, en vue de prévenir et de lutter contre la fraude et les fuites des sujets des prochains examens officiels.
« Dans le cadre de la sécurisation du déroulement des examens officiels du mois de juin courant, le ministère de la Justice a adressé, mercredi, une note de service aux procureurs généraux près les cours de justice, à l’effet de prendre les mesures nécessaires à la prévention et à la lutte contre la fraude et les fuites des sujets d’examens, notamment à travers le recours aux technologies de l’information et de la communication (TIC) »,a précisé le département d’Abderrachid Tabi.
A travers la même note, le ministère a insisté sur le « traitement judiciaire ferme » de ce genre de cas, par l’engagement de « poursuites instantanées » en coordination avec la police judiciaire et l’instance nationale de lutte contre la cybercriminalité.
Le ministère de la Justice a également « recommandé » dans sa correspondance, la mise en place d’une cellule de veille au niveau de chaque Cour de justice, regroupant un représentant du ministère de l’Education, le chef de la sûreté de wilaya, le commandant du Groupement territorial de la Gendarmerie nationale, le chef de service de sécurité intérieur et tout responsable en lien avec le déroulement de l’examen en question.
Selon la même source, « cette opération vise à garantir la crédibilité des examens et à prendre soin de l’avenir des élèves, notamment ceux qui s’apprêtent à passer des examens importants »
Le ministère de la Justice, rappelle que la loi sera « appliquée dans toute sa rigueur », si jamais un (e) candidat (e) est pris (e), la main dans le sac. A ce propos, les textes en vigueur, sont clairs : le code pénal en 2020, criminalise en effet, « l’atteinte aux examens et aux concours ».Il prévoit également une sanction de 1 à 3 ans de prison et une amende de 100 000 à 300 000 DA contre « toute diffusion ou divulgation, avant ou pendant le déroulement des épreuves et concours, des questions et/ou corrigés des sujets d’examens finaux d’enseignements primaire, moyen ou secondaire ou des concours de l’enseignement supérieur et de la formation et de l’enseignement professionnels et des concours professionnels nationaux ».
Il convient de rappeler que le nombre d’individus poursuivis pour fraude aux épreuves du Baccalauréat (session juin 2021) a atteint, au niveau national, 161 prévenus dont 64 ont été condamnés à des peines de 6 mois à 3 ans de prison ferme.