Une trentaine de boucheries situées sur le boulevard principal de la localité de Lamtar ont fermé leurs portes, pressentant une inspection imminente des services de sécurité ou de commerce. Seule une boucherie est restée ouverte, et c’est dans cette dernière que la gendarmerie, lors d’une opération imprévue, a saisi des carcasses d’ânes et de viandes dont on ignore l’origine, destinées à la vente.
Lamtar est réputée pour son abattage clandestin, faute d’abattoir. Les bouchers doivent se rendre à Sidi-Bel-Abbès, ce qui engendre des frais de transport, d’abattage, et des visites vétérinaires. Si l’animal est malade, il peut être refusé pour l’abattage, des conditions que certains bouchers préfèrent éviter en optant pour l’abattage illégal, qui, bien que moins coûteux, expose les consommateurs à des risques.
Les services de l’inspection vétérinaire, de sécurité et du commerce multiplient les contrôles inopinés pour dissuader les bouchers, dont l’unique motivation est le profit, en leur imposant les règles de l’activité. Après la saisie dans la boucherie contrôlée, toutes les autres boucheries du boulevard ont rapidement fermé leurs rideaux pour éviter une inspection, rouvrant seulement tard dans la journée.
L’abattage clandestin persiste à Lamtar, mais il peut coûter cher aux bouchers imprudents, qui risquent des sanctions lors des inspections fréquentes des contrôleurs de la DCP, des vétérinaires et des services de sécurité.