Dans un bilan aussi tragique que révélateur, la Protection civile a annoncé, ce dimanche, que quinze vies ont été fauchées et 187 personnes blessées en seulement 24 heures sur les routes algériennes. Une hécatombe qui met en lumière, une fois de plus, l’insécurité chronique qui règne sur le bitume national.
C’est à Tébessa que le glas a sonné le plus fort : quatre morts et trois blessés dans deux accidents distincts, un triste record pour cette wilaya. À Blida, sur l’autoroute Est-Ouest, au lieu-dit Bouguitoune, dans la commune d’Oued Djer, une collision entre un véhicule léger et un camion semi-remorque a ajouté trois décès et un blessé au compteur macabre. Des chiffres qui donnent le vertige et interrogent : où en est la sécurité routière dans un pays où les drames s’enchaînent avec une régularité glaçante ?
Mais les routes ne sont pas les seules à tuer. Le monoxyde de carbone, ce poison silencieux, a encore frappé. À Naâma et Alger, neuf personnes ont frôlé la catastrophe, incommodées par des émanations issues de chauffages et chauffe-bains défectueux. Les équipes de la Protection civile ont dû intervenir en urgence pour prodiguer les premiers soins, évitant de justesse un bilan encore plus lourd.
Entre accidents de la circulation et intoxications domestiques, ce week-end noir illustre une réalité brutale : en Algérie, le danger guette aussi bien dehors que dedans. Et si les chiffres parlent, ils crient surtout l’urgence d’agir. Reste à savoir si les autorités sauront enfin entendre cet appel.
