La Fédération irakienne de football (IFA) a officialisé ce mardi 15 avril la résiliation du contrat de Jesus Casas Garcia, sélectionneur de l’équipe nationale, invoquant une « sortie non autorisée du territoire » et de « graves manquements contractuels ». À moins de deux mois de la fin des éliminatoires asiatiques pour la Coupe du monde 2026, cette décision jette une ombre sur l’avenir sportif de la sélection irakienne, déjà affaiblie par des résultats décevants.
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, l’IFA a précisé que Casas et son staff ont quitté le pays sans autorisation officielle, ignorant plusieurs convocations et avertissements de l’instance dirigeante.
« Nous avons officiellement informé la FIFA de cette décision », a ajouté la fédération, soulignant la gravité de l’incident et la rupture totale de confiance avec l’entraîneur espagnol.
Si les raisons précises de ce départ précipité ne sont pas encore claires, certains observateurs évoquent des tensions internes croissantes entre le staff technique et les dirigeants de la fédération, ainsi que des divergences sur la préparation des prochaines échéances cruciales.
Nommé à la tête de la sélection en 2022, Jesus Casas, ancien adjoint de Luis Enrique avec l’Espagne, avait réussi à redonner de l’élan au football irakien en remportant la Coupe du Golfe en 2023, un titre très attendu qui avait ravivé les espoirs d’une renaissance du football national.
Mais ce regain d’espoir s’est vite dissipé. Lors des dernières journées des éliminatoires asiatiques, l’Irak a enregistré un match nul frustrant contre le Koweït (2-2) et une défaite inquiétante face à la Palestine (1-2), laissant l’équipe en position délicate dans le groupe B.
Avec 12 points au compteur, les Lions de Mésopotamie occupent actuellement la troisième place de leur groupe, derrière la Corée du Sud et la Jordanie. Deux matchs décisifs les attendent en juin face à ces mêmes adversaires. Autant dire que la qualification directe pour la Coupe du monde 2026 ne tient plus qu’à un fil.
Le départ de Casas à un moment aussi critique risque de désorganiser la préparation et de fragiliser davantage un groupe déjà en perte de repères. La question du remplacement de l’Espagnol reste ouverte, et le temps joue contre la fédération, qui doit rapidement trouver un successeur capable de relancer la dynamique en urgence.