Le Paris Saint-Germain a franchi mardi soir une étape majeure dans sa quête d’un premier sacre européen, en s’imposant avec maîtrise et caractère sur la pelouse d’Arsenal (1-0), lors de la demi-finale aller de la Ligue des champions. Une courte victoire, certes, mais riche en symboles, qui place les hommes de Luis Enrique en position favorable avant le match retour au Parc des Princes.
Dès les premières minutes, le ton était donné. Surmotivé, audacieux, le PSG a frappé d’entrée par un Ousmane Dembélé enfin décisif, dont le but précoce (4e minute) a électrisé l’entame parisienne. L’ailier français, parfois critiqué ces dernières semaines pour son irrégularité, a signé son 25e but en autant de matchs cette année, rappelant à ses détracteurs toute l’étendue de son talent. Cette ouverture du score rapide, construite sur une magnifique séquence collective initiée par Khvicha Kvaratskhelia, a longtemps semblé sonner la fin des illusions pour Arsenal.
Dominants pendant une demi-heure, les Parisiens ont ensuite reculé, laissant progressivement les Gunners revenir dans le match. L’équipe anglaise, soutenue par un public incandescent, a trouvé des ressources pour inquiéter la défense parisienne et tester les réflexes d’un Gianluigi Donnarumma impérial dans ses buts. Le portier italien, sauvé par la VAR sur une égalisation finalement refusée à Merino pour hors-jeu, a été un rempart décisif.
Mais si le PSG a tremblé, il n’a pas rompu. Mieux encore : malgré une seconde période largement dominée par Arsenal, le club de la capitale a su préserver son avantage, décrochant un premier clean sheet en Ligue des champions depuis début avril. Un signe encourageant, quand on connaît les faiblesses défensives régulièrement pointées du doigt cette saison.
Cependant, tout n’a pas été parfait, loin de là. Le PSG a manqué de lucidité dans les dernières minutes, gaspillant deux occasions franches par Barcola et Ramos, qui auraient pu tuer le suspense. Ces opportunités manquées pourraient coûter cher à l’heure du bilan, surtout face à un adversaire aussi redoutable que les Gunners, qui n’ont certainement pas dit leur dernier mot.
Pour le PSG, cette victoire marque un tournant : c’est la première fois qu’il bat Arsenal en six confrontations, et surtout, la première fois qu’il remporte un match aller de demi-finale depuis 2020. Cette année-là, les Parisiens avaient atteint leur unique finale… avant de s’incliner. L’histoire va-t-elle enfin basculer de leur côté ?
La réponse tombera le 7 mai, au Parc des Princes. Mais une chose est sûre : le PSG a su montrer, à Londres, qu’il avait les nerfs, l’ambition et l’effectif pour rêver à nouveau. Reste à transformer ce rêve en réalité.