Éliminée dès le premier tour de Roland-Garros, la joueuse tunisienne Ons Jabeur n’a pas mâché ses mots. Au-delà de sa déception sportive, c’est la programmation du tournoi parisien qu’elle a vivement remise en cause. Dans un discours sans détour, Jabeur a critiqué ce qu’elle considère comme une injustice persistante à l’égard du tennis féminin.
« Où sont les femmes en night session ? », a-t-elle lancé, en pointant du doigt l’absence quasi-systématique de matchs féminins lors des fameuses sessions nocturnes, réservées aux affiches les plus médiatisées. Selon elle, cette pratique renforce une forme de hiérarchisation entre tennis masculin et féminin, réduisant la visibilité des joueuses auprès du grand public et des médias.
Pour Jabeur, cette mise à l’écart n’est pas un simple oubli logistique, mais bien un choix éditorial révélateur : « Nous travaillons autant que les hommes, nous méritons le même éclairage, au sens propre comme au figuré. » Un message clair qui résonne dans un tournoi où les débats sur l’égalité femmes-hommes restent d’actualité, malgré des avancées salariales notables ces dernières années.
Elle reproche à la Fédération française de tennis et aux diffuseurs du tournoi d’avoir signé des contrats qui ne favorisent pas une meilleure exposition des grandes rencontres féminines, limitant ainsi la reconnaissance des joueuses.
Jabeur a donné en exemple des matchs très attendus, comme celui entre Naomi Osaka et Paula Badosa, qui n’ont pas été programmés en session de nuit malgré leur qualité et leur potentiel d’audience. Elle estime que ces rencontres mériteraient davantage d’attention, à l’instar du duel entre Iga Swiatek et Naomi Osaka l’année précédente, qui avait bénéficié d’une meilleure programmation.