Sous une chaleur accablante et devant 62 415 spectateurs réunis au Hard Rock Stadium, le Real Madrid a entamé sa campagne de Coupe du Monde des Clubs 2025 par un nul au goût amer face à un Al-Hilal déterminé (1-1). Sur le papier, le géant espagnol était favori. Sur le terrain, il a vacillé, manquant d’inspiration et de maîtrise face à un adversaire audacieux emmené par Simone Inzaghi.
Privé de Kylian Mbappé, cloué au lit par une forte fièvre, Xabi Alonso – fraîchement arrivé du Bayer Leverkusen pour prendre les rênes du Real – a dû aligner un onze rajeuni, marquant les débuts de Trent Alexander-Arnold et du jeune Dean Huijsen. Mais dans une moiteur étouffante (32°C, 80 % d’humidité), c’est Al-Hilal, vice-champion d’Arabie saoudite, qui a rapidement pris les commandes du jeu.
Dès les premières minutes, les Saoudiens ont imposé leur rythme : 13 tirs en première période, 52 % de possession et un pressing agressif ont étouffé des Madrilènes amorphes. À la 18e minute, un but de Renan Lodi a été logiquement refusé pour hors-jeu, mais l’intention était claire : Al-Hilal n’était pas venu pour observer. Le Real, contre le cours du jeu, a pourtant ouvert le score à la 34e minute : Gonzalo García, 21 ans, a conclu avec sang-froid une contre-attaque orchestrée par Rodrygo (1-0).
La réaction d’Al-Hilal ne s’est pas fait attendre. À la 41e minute, Rúben Neves a transformé un penalty obtenu après une faute malheureuse de Raúl Asencio sur Marcos Leonardo.
Ce nul, vécu comme un exploit du côté d’Al-Hilal, sonne comme une alerte côté espagnol. Le statut de favori mondial ne se décrète pas : il se conquiert sur la pelouse. Et à Miami, le Real a appris qu’aucun adversaire ne se présentera en victime expiatoire.