Le technicien algérien Noureddine Zekri, actuellement à la tête du club saoudien d’Al-Kholood, a exprimé avec une rare franchise son profond désenchantement face au climat du football en Algérie. Invité mardi sur la chaîne Ennahar TV, l’ancien entraîneur de l’ES Sétif, du MCA et de clubs du Golfe, a déclaré qu’il ne comptait plus jamais exercer dans son pays natal.
« Je ne reviendrai pas entraîner en Algérie, pour des raisons bien connues. J’ai été mal compris, attaqué par jalousie et ingratitude. J’ai toujours agi avec sincérité et amour pour le football algérien, mais je n’ai reçu que du mépris », a-t-il lancé, visiblement affecté.
Connu pour son franc-parler et son exigence, Zekri ne cache pas sa déception face à un environnement qu’il juge toxique et peu favorable au développement. « Je parlais, je proposais, je défendais mon métier. Mais parler en Algérie, c’est prêcher dans le vide. Malheureusement, rien ne change », a-t-il regretté.
Malgré plusieurs sollicitations de clubs et de sélections, l’ancien coach affirme refuser les projets à court terme qui ne cadrent pas avec sa vision. Il se dit aujourd’hui épanoui dans ce qu’il qualifie de « meilleur championnat arabe et asiatique », en référence à la Saudi Pro League, de plus en plus compétitive.
Ce nouveau cri du cœur de Noureddine Zekri illustre une fois encore le malaise qui ronge le football national, entre absence de vision, conflits internes et mise à l’écart de cadres compétents. Une perte de plus pour une Algérie qui peine à garder ses talents… même sur son propre banc.