Alors que l’Algérie accueille l’Ouganda ce mardi à 17h00 au stade Hocine Aït-Ahmed de Tizi-Ouzou pour la dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, un détail logistique attire l’attention : le match RD Congo–Soudan, également déterminant pour la qualification, est programmé à 20h00, trois heures après le coup d’envoi du duel algéro-ougandais. Cette différence d’horaire pourrait poser des questions d’éthique, les Congolais et les Soudanais jouant en connaissance du score de l’Ouganda.
Du côté sportif, le Cameroun, après son match nul face à l’Angola grâce aux exploits du portier Hugo Marques, semble presque assuré de participer aux barrages avec 15 points et une différence de buts favorable de +9.
L’Ouganda, avec 12 points et une différence de +3, connaît désormais exactement ce qu’il lui reste à accomplir en Algérie. Les protégés de Paul Put doivent non seulement s’imposer face aux « Verts », mais également réaliser un score suffisamment large pour surpasser le Burkina Faso, qui totalise 15 points avec une différence de +6.
Dans le pire scénario, les Ougandais devront compter sur un résultat favorable du Soudan face à la RD Congo, qui détient 13 points et une différence de +4. Une victoire des Léopards de la RD Congo enverrait directement ces derniers aux barrages, indépendamment du résultat du match Algérie–Ouganda. Pour espérer se qualifier, l’Ouganda devra donc réaliser un exploit : gagner contre l’Algérie avec au moins quatre buts d’écart, un scénario qui représenterait un véritable séisme pour l’équilibre du groupe.
Ce contexte met en lumière non seulement l’enjeu sportif de cette dernière journée, mais aussi la question de l’équité liée à la programmation des rencontres par la CAF, qui pourrait se retrouver sous le feu des critiques concernant la fairness de la compétition.
Sur le plan interne, Vladimir Petkovic a rencontré l’ensemble des joueurs à la veille du match. Le sélectionneur suisse a insisté sur l’importance de conclure le parcours éliminatoire par une victoire morale, de rester concentré et d’éviter l’arrogance face à l’adversaire. La réunion a également permis d’aborder la situation de sept joueurs sous menace de suspension pour un second carton jaune, ce qui les priverait de leur premier match lors de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, face au Soudan le 24 décembre : Mohamed Amine Amoura, Amine Gouiri, Nabil Bentaleb, Issa Mandi, Ramy Bensebaini et Adam Zorgane devront donc faire preuve de prudence sur le terrain.
Petkovic a rappelé les conséquences de comportements contestataires ou violents, se référant à l’absence de Bounedjah et Bensebaini lors du dernier match qualificatif contre la Guinée en huitième de finale, suite à des cartons jaunes accumulés. Les joueurs absents de l’entraînement ce mois-ci pour diverses raisons, dont Atal, Tougai, Ait Nouri, Benrahma et Aouar, restent également concernés par la discipline.