Vendredi 18 octobre 2021, les cours mondiaux du pétrole ont enregistré un léger recul, reflétant une volatilité limitée malgré les récents ajustements de l’offre et de la demande. Le baril de Brent de la mer du Nord a perdu 6 cents (-0,09 %) pour atteindre 65,16 dollars, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) américain a cédé 3 cents, s’établissant à 61,48 dollars.
Cette stabilisation intervient après une baisse plus marquée observée la veille, conséquence de l’accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. La trêve a réduit l’aversion au risque des marchés en apaisant les inquiétudes liées à de potentielles perturbations de l’approvisionnement. Selon les termes de l’accord, Israël s’engage à retirer ses forces de Gaza et à libérer les otages restants, tandis que le Hamas doit relâcher plusieurs centaines de prisonniers.
Au-delà de la situation à Gaza, le marché pétrolier reste influencé par d’autres facteurs géopolitiques et économiques. L’impasse persistante en Ukraine a poussé les prix à leur plus haut niveau depuis une semaine, tandis que les sanctions contre la Russie, deuxième exportateur mondial, continuent de limiter l’offre. Sur la semaine écoulée, le Brent et le WTI ont progressé d’environ 1,2 %, illustrant la sensibilité du marché aux variables politiques et économiques.
Les analystes estiment que, si le cessez-le-feu apporte une stabilité temporaire, plusieurs facteurs de tension demeurent. La faible augmentation de la production de l’alliance OPEP+ a partiellement apaisé les craintes d’une offre insuffisante, mais l’incertitude persiste, notamment sur le plan de la politique américaine. Une paralysie prolongée du gouvernement pourrait freiner la demande intérieure et influencer les prix à court terme.
Pour faire face à cette conjoncture, Sonatrach a lancé un plan d’investissement de 60 milliards de dollars sur la période 2025-2029, principalement axé sur le développement de ses activités en amont. Toutefois, la combinaison d’une demande mondiale encore fragile et d’une volatilité persistante constitue un défi majeur pour la compagnie et pour l’économie nationale dans son ensemble.
Parallèlement, les marchés boursiers américains ont été fortement secoués par l’annonce du président Donald Trump d’une hausse significative des droits de douane sur la Chine. Après une ouverture en hausse, les principaux indices ont rapidement chuté : le Dow Jones Industrial Average a reculé de 1,90 % (près de 900 points), le S&P 500 a enregistré sa plus forte baisse depuis avril (-2,71 %) et le Nasdaq Composite a cédé 3,56 %, effaçant l’ensemble des gains accumulés durant la semaine. Cette correction souligne la sensibilité des marchés financiers aux tensions commerciales et géopolitiques.