À quelques jours du choc US Monastir – JS Kabylie, prévu le 17 octobre 2025 à Sfax, le climat s’échauffe. La direction de la JSK sort enfin du silence pour dénoncer ce qu’elle qualifie de « dérives inacceptables » dans l’organisation du match. En ligne de mire : un manque criant de transparence du côté tunisien, qui sème le doute et attise la tension à la veille d’une rencontre déjà sous haute surveillance.
Depuis la confirmation officielle de la date, le club kabyle n’a cessé de solliciter des clarifications précises : quota de billets alloué aux supporters, conditions d’accès au stade, dispositifs de sécurité. En vain. Les réponses tardent, les promesses s’enchaînent, mais les faits demeurent flous. L’US Monastir invoque une « réunion de sécurité » fixée à la dernière minute à Sfax, un prétexte que la JSK juge « aussi commode que suspect ».
« Ce n’est pas une question d’organisation, c’est une volonté délibérée de nous maintenir dans l’incertitude », dénonce un membre de la direction kabyle.
Pour le club, cette attitude relève d’une stratégie d’intimidation déguisée, visant à restreindre la présence des supporters kabyles et à affaiblir la ferveur du 12e homme. Une méthode que la JSK refuse catégoriquement de tolérer.
Mais l’inquiétude ne s’arrête pas là. La désignation de l’arbitre Pierre-Ghislain Atcho par la CAF a ravivé de vieux démons. Connu pour plusieurs décisions controversées lors de rencontres impliquant des clubs algériens, l’arbitre gabonais suscite la méfiance. « Les souvenirs de la CAN sont encore frais », glisse un dirigeant de la JSK, redoutant un arbitrage à géométrie variable.
Face à cette accumulation de zones d’ombre, la JSK durcit le ton. Le club exige des garanties écrites sur la billetterie, les conditions d’accueil et la sécurité de ses supporters. Il promet par ailleurs une vigilance totale avant, pendant et après le match.
« Nous n’accepterons aucune manœuvre, aucune pression. Nos joueurs seront prêts, nos observateurs vigilants et nos supporters protégés », affirme la direction.
Dans cette affaire, le match dépasse déjà le cadre sportif. Il devient le symbole d’un bras de fer entre un club emblématique et un système organisationnel opaque. Pour la JS Kabylie, ce combat est aussi une question de dignité.
Soutenir la JSK, c’est désormais plus qu’un cri de tribune : c’est un acte de résistance. Et à Sfax, le 17 octobre, la bataille ne se jouera pas seulement sur la pelouse.