La collaboration entre Abdelkader Amrani et le MB Rouissat aura été de courte durée, mais haute en tensions. Le technicien tlemcénien, qui dénonçait depuis plusieurs semaines les conditions de travail précaires et la situation financière difficile de ses joueurs, a finalement quitté le club, au grand dam de la direction.
Dans un communiqué publié samedi, le MB Rouissat a exprimé son « indignation » face à l’attitude de son désormais ex-entraîneur, estimant qu’elle « n’honore pas l’image du championnat ». Le club a même fait appel à un huissier de justice pour constater l’absence d’Amrani et engager les démarches réglementaires afin de protéger ses intérêts.
Touché dans son amour-propre, Abdelkader Amrani n’a pas tardé à répliquer. Lors d’une conférence de presse improvisée, le technicien de 66 ans a affirmé avoir été trompé lors de la signature de son contrat : « Comment peuvent-ils parler de professionnalisme alors qu’on m’a trafiqué mon contrat ? J’avais fait confiance en le signant les yeux fermés. Ce n’est qu’un mois et demi après que je me suis rendu compte du pot aux roses. Comment voulez-vous faire confiance après à ces gens-là ? », a-t-il lancé, visiblement amer.
Le climat est désormais électrique entre le coach et la direction. Selon des sources proches du club, le président Bensaci Laroussi envisagerait de prendre des mesures disciplinaires et de réclamer des compensations financières, accentuant la tension déjà palpable.
Cette affaire relance le débat sur la gestion des clubs de Ligue 1 Mobilis, où les difficultés financières et l’organisation fragile des structures sportives semblent régulièrement provoquer des conflits publics. Pour les supporters du MB Rouissat, cette rupture brutale laisse un goût amer, alors que l’équipe se prépare pour une série de matchs cruciaux.
La scène footballistique nationale risque de suivre de près la suite de cette passe d’armes, qui pourrait s’étendre bien au-delà du simple cadre sportif.


























