Les scientifiques viennent d’identifier une nouvelle espèce de requin de quatorze centimètres de long qui brille dans l’obscurité. Des poches sont cachées derrière ses nageoires pectorales, avec des glandes qui produisent un liquide bioluminescent. Il a également des organes particuliers, producteurs de lumière, appelés photophores, sur tout son corps. C’est le deuxième requin minuscule connu jusqu’à présent.
Le premier, appelé Mollisquama parini, a été trouvé au large du Chili, dans la mer de Nazca, en 1979.
C’était une femelle adulte d’environ quarante centimètres de long. Le Mollisquama mississippiensis a été découvert dans le golfe du Mexique en 2010. Ce n’est que trente ans plus tard que ce jeune mâle a été trouvé, et ce n’est que récemment qu’il a été identifié en tant que nouvelle espèce.
« Dans l’histoire des sciences halieutiques, seuls deux petits requins ont été capturés ou signalés. Ces espèces extrêmement rares et distinctes se situent d’un océan à l’autre », a déclaré Mark Grace, biologiste à la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA).
Ces petits requins semblent apprécier les profondeurs
Les chercheurs ont utilisé des images radiographiques et des tomodensitogrammes à haute résolution pour observer la structure corporelle du requin. Ils l’ont comparé à l’autre espèce similaire afin de distinguer d’éventuelles différences.
Ils ont constaté que chacune des deux espèces a de petites poches, mais qu’il y a une grande différence au niveau de la dentition. En plus, le mississippiensis possède moins de vertèbres. Le parini est également bioluminescent, mais les organes lumineux appelés photophores sont répartis différemment.
Après neuf ans de recherches, les scientifiques américains ont révélé que ce spécimen appartient à une espèce encore inconnue.
Ces petits requins semblent apprécier les profondeurs. Celui qui a été découvert en premier se trouvait à trois cent trente mètres sous la surface.
La finalité de cette bioluminescence reste un mystère
Pour l’instant, les scientifiques ignorent l’utilité naturelle de cette bioluminescence. Ils supposent que cela leur permet d’attirer des proies ou, au contraire, d’effrayer les prédateurs. Toutefois, l’océan est immense, et les chercheurs n’en ont exploré qu’une petite partie.
« Ce requin de petite taille signalé dans le golfe du Mexique comme étant une nouvelle espèce souligne le peu de connaissances que nous possédons sur ces eaux profondes. Pourtant, il y a certainement de nombreuses autres espèces inconnues qui restent à découvrir », a expliqué Henry Bart, directeur du Tulane Biodiversity Research Institute.