Pour les entreprises qui produisent du cannabis à des fins commerciales, la question de la traçabilité des produits constitue un enjeu majeur. En effet, avec les déclinaisons actuelles du cannabis, avoir les informations sur son origine et ses caractéristiques est devenu essentiel.
L’entreprise israélienne Security Matters a déposé une demande de brevet pour des techniques relatives au marquage et au suivi du cannabis et de ses dérivés, qui s’appuient sur la technologie blockchain pour le stockage et l’enregistrement des données.
Security Matters indique que sa technologie permettra aux entreprises de contrôler l’origine et de faire le suivi des plantes de cannabis, à n’importe quelle étape de sa croissance, et peu importe la présentation des produits qui en découlent.
Cela fonctionne un peu comme un code-barre
Comme vous le savez certainement, en scannant un code-barre, on peut accéder à plusieurs informations concernant le produit sur lequel il est apposé. Mais cette fois, il s’agit d’un code-barre chimique qui va servir à marquer et à suivre le cannabis ou les produits qui en sont dérivés.
Le code-barre chimique peut directement être appliqué sur les graines de cannabis ou bien sur une plante en cours de croissance afin de les identifier et de les authentifier. Pour cela, s’il s’agit de graines, la technique utilisée sera l’enrobage, tandis que pour les plantes de cannabis, l’application se fera à travers la fertilisation ou l’irrigation.
Les données relatives aux plantes ou aux produits seront quant à elles enregistrées et protégées via une technologie blockchain, indique Security Matters dans un communiqué.
Pour une meilleure gestion du cannabis
Il faut savoir qu’en fonction des caractéristiques de la plante (richesse en THC notamment), le cannabis peut être ultérieurement se trouver différentes applications et présentations. Bien entendu, la production est (légalement) destinée à un usage strictement médical.
La technologie développée par Security Matters pourra ainsi être utilisée au niveau des entreprises productrices pour améliorer la supervision et la gestion de la chaîne logistique pour le cannabis et ses sous-produits.
Mais cela n’exclut pas le fait que cette technologie peut être appliquée à d’autres types de productions végétales. Raison pour laquelle la société a d’ailleurs déposé une demande de brevet aux États-Unis pour la protéger.