Un document publié par The Guardian et rapporté par Engadget met en exergue les consignes que reçoivent les modérateurs de TikTok qui sont tenus de censurer les contenus critiquant le gouvernement chinois.
Application mobile de partage de vidéo qui est surtout prisée par les adolescents, TikTok est de nouveau au centre des débats. Et pour cause, The Guardian a publié un rapport selon lequel le réseau social continue d’adopter une politique de censure ciblant les contenus qui disent du mal du gouvernement chinois. Ainsi, les vidéos qui ont un lien avec le massacre de la place Tiananmen en 1989, aux émeutes de 1998 en Indonésie ou encore au génocide cambodgien ne seraient pas les bienvenues sur la plateforme. Comme si cela ne suffisait pas, les modérateurs de TikTok seraient tenus de suivre des directives répertoriant des dirigeants étrangers que les utilisateurs de l’application de réseautage social ne peuvent pas mentionner.
Aussi, sur TikTok, parler des figures politiques telles que Donald Trump, Barack Obama, Vladimir Poutine, Kim Jong-Un ou encore Shinzo Abe serait interdit.
Une limitation de la visibilité des contenus qui enfreignent les règles
Comme le note Engadget, l’action recommandée par TikTok à l’encontre des utilisateurs qui postent une vidéo sur un sujet interdit consiste à limiter la visibilité de la publication. La société ne supprimerait pas directement un message, mais ferait en sorte que son algorithme ne le prenne pas en charge. Toutefois, les contenus évoquant certains sujets sensibles tels que le Falun Gong seraient formellement interdits.
D’après ByteDance, la société chinoise qui a créé TikTok, ces consignes ont été retirées en mai. Ils affirment avoir eu recours à de telles directives au lancement de l’application pour éviter les conflits entre les internautes. Désormais, ByteDance utiliserait une approche plus large en adoptant des règles propres à chaque région.
La censure continue sur TikTok
Malgré ces explications, la censure semble se poursuivre. Des médias ont par exemple révélé plus tôt ce mois-ci que la recherche de vidéos sur Hong Kong ne rapportait que peu, voire aucune mention des manifestations en cours en faveur de la démocratie dans la métropole asiatique.