Une forte explosion a secoué, dans l’après-midi du mardi 22 septembre, la ville d’Ain Qana, située dans la région de Tuffah, au sud du Liban. C’est l’un des principaux bastions du parti chiite du Hezbollah.
À l’heure actuelle, les causes de l’explosion sont inconnues. Les résidents ont rapporté que les forces de sécurité ont créé un cordon autour du site touché, empêchant les citoyens de s’approcher. En parallèle, une source sécuritaire a révélé que l’incident impliquait un dépôt d’armes appartenant au Hezbollah et qu’il s’agissait peut-être d’une erreur technique. En outre, il peut y avoir eu des blessures, dont le nombre n’a cependant pas encore été précisé. L’explosion avait touché un site appartenant au parti chiite soutenu par l’Iran, tandis que les médias locaux parlaient d’un lieu utilisé comme dépôt d’armes et centre de production d’engins explosifs.
L’explosion a été très forte et ressentie également dans les villages à l’est de Sidon. Des vidéos mises en ligne montrent un nuage noir se répandant dans la région de l’Ain Qana, située à environ 50 km au sud de Beyrouth. La « mystérieuse » explosion du 22 septembre intervient quelques semaines après l’incident qui a frappé le port de Beyrouth le 4 août. Dans ce cas, l’explosion a été causée par 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium déposées dans les entrepôts portuaires.
Par ailleurs, le ministère français des Affaires étrangères a, une fois de plus, mis en garde le Liban contre les dangers de nouveaux retards dans la formation d’un nouveau gouvernement, à un moment où il a été révélé que la Banque centrale pourrait ne pas être en mesure de garantir les actifs de première nécessité à long terme.
Les déclarations de Paris sont arrivées, tandis que les représentants du paysage politique libanais continuent de discuter pour trouver un accord conduisant à la formation d’une nouvelle équipe gouvernementale. Les consultations du néoprémier, Mustapha Adib, avec les différents partis politiques, ainsi qu’avec les anciens chefs de gouvernement, ont commencé le 2 septembre, jour où Adib s’était engagé à former la nouvelle équipe gouvernementale dans les deux semaines, comme l’avait également exhorté le président. Français, Emmanuel Macron, qui a joué un rôle de plus en plus incisif pour inciter les parties libanaises à s’entendre pour résoudre la crise politique, économique et sociale libanaise. Macron et plusieurs dirigeants européens ont appelé à un gouvernement indépendant, composé de « spécialistes », sans lien avec des partis politiques spécifiques.
Face à une phase continue d’impasse, le 22 septembre, le ministère français des Affaires étrangères a exprimé son regret que les responsables libanais n’aient pas encore satisfait aux demandes formulées par Paris le 1er septembre, qui s’est dit disposé à soutenir Beyrouth uniquement en échange d’un nouveau gouvernement capable de mettre en œuvre les réformes dont le pays a besoin. «Les forces politiques libanaises doivent choisir entre réforme et effondrement», a déclaré le ministère français, soulignant que Beyrouth court le risque de s’effondrer si elle ne s’engage pas à former un gouvernement le plus rapidement possible. » C’est une grande responsabilité envers la population libanaise » a été ajouté plus tard.
la banque centrale a averti que, compte tenu de la diminution des réserves de change, elle pourrait ne pas être en mesure de continuer à soutenir l’approvisionnement à long terme de nécessités de base, y compris le carburant, le pain et les médicaments, à long terme. En effet, l’organisme, également connu sous le nom de Banque du Liban, accorde des crédits aux importateurs de ces produits au taux officiel du dollar, qui reste fixé à 1515 livres libanaises. La Banque soutient également une série de matières premières appartenant au panier alimentaire, dont le prix est déterminé par le taux de change moyen entre le marché officiel et le marché noir, égal à 3900 lires.
Les premiers problèmes sont survenus après l’adoption d’un projet de loi obligeant la Banque du Liban à débourser un montant de 10 000 dollars, selon le taux officiel du dollar, pour les étudiants universitaires qui étudient à l’étranger. Une augmentation des subventions avait conduit les importateurs des produits susmentionnés à mettre en garde contre une augmentation des prix d’environ cinq fois le prix de base.
Les autorités libanaises, pour leur part, ont agi pour obtenir un soutien durable du centre de Banza. Cela a eu lieu lors d’une réunion qui a également impliqué le président Michel Aoun et l’ancien Premier ministre Diab. En particulier, il a été demandé aux ministères compétents d’intensifier leurs rencontres avec la Banque du Liban, l’exhortant à suivre une feuille de route qui pourrait conduire à une résolution du problème, après une analyse des ressources actuellement disponibles.
La dette souveraine de Beyrouth s’élève à 87 milliards de dollars, soit 170% du PIB, alors que la monnaie locale se dévalorise de plus en plus et que le taux de pauvreté est proche de 55%, soit environ 2,3 millions d’individus. Parmi ceux-ci, 25%, soit environ un million de citoyens, vivent en dessous du seuil de pauvreté.