Plusieurs dirigeants mondiaux ont exprimé leur indignation, le 4 avril, face aux images de la ville ukrainienne de Bucha, située près de la capitale Kiev, où des centaines de corps ont été retrouvés éparpillés dans les rues, certains avec les mains liées. Bucha avait été envahie par les troupes russes qui se sont ensuite retirées de la région.
L’Ukraine a accusé la Russie d’avoir commis des centaines de meurtres dans plusieurs villes proches de Kiev, dont Bucha, Irpin et Hostomel. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié les forces russes de « meurtriers, et violeurs » qui commettent un « génocide » dans son pays. Cependant, Zelensky a déclaré qu’il restait attaché aux pourparlers de paix malgré les atrocités que les forces russes commettent dans son pays. Les autorités ukrainiennes, quant à elles, enquêtent sur les crimes de guerre présumés de la Russie et ont déclaré que 50 des quelque 300 corps retrouvés après le retrait des forces russes de Bucha avaient été victimes d’exécutions extrajudiciaires par les troupes russes. Des images satellites ont ensuite montré une tranchée de 14 mètres de long creusée dans le sol d’une église où un charnier a été découvert.
Pendant ce temps, plus de nations occidentales ont exprimé leur horreur devant les images. Certains d’entre eux ont appelé à davantage de sanctions contre la Russie et d’autres à une enquête sur les crimes de guerre par la Cour pénale internationale (CPI).
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « profondément choqué » par les images de civils morts dans la ville ukrainienne de Bucha et a affirmé la nécessité d’une enquête indépendante conduisant à une responsabilisation effective.