La plage du Lido à Mogadiscio, capitale de la Somalie et traditionnellement un havre de détente pour hommes d’affaires et fonctionnaires, est devenue une scène d’horreur après un attentat suicide perpétré par le groupe islamiste radical shebab, comme l’a rapporté la police samedi. L’explosion initiale, suivie de tirs aveugles d’assaillants armés, a fait au moins 37 morts et causé de nombreux blessés, selon le dernier bilan des autorités. Survenue vendredi soir, cette attaque est l’une des plus meurtrières des derniers mois, illustrant la brutalité et la détermination persistante des shebab dans leur campagne de terreur.
Les témoignages des survivants peignent un tableau sombre : un chaos indescriptible avec des blessés, des morceaux de corps et une panique généralisée. Les hôpitaux de la capitale ont été submergés, lançant des appels urgents pour des dons de sang afin de faire face à l’afflux de victimes. Les efforts de secours, bien que courageux, se heurtent à des défis immenses face à la violence endémique.
L’attentat, revendiqué par les shebabs via un message publié sur un site pro-shebab, s’inscrit dans un contexte de violence persistante en Somalie. Malgré les tentatives de l’armée somalienne et des forces de l’Union africaine pour repousser les insurgés, les shebab continuent de mener des attaques dévastatrices, exploitant les failles de la sécurité nationale. Le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud et le Premier ministre Hamza Abdi Barre ont condamné l’attaque et annoncé des mesures d’urgence pour renforcer la sécurité. Les réactions internationales ont été tout aussi fermes, avec des condamnations par l’ONU et l’Union africaine, qui ont exprimé leur solidarité avec le gouvernement somalien tout en condamnant cet acte de terreur.
L’attaque met en lumière la fragilité de la situation en Somalie, malgré les efforts internationaux et les campagnes militaires contre les shebabs. Bien que ces groupes aient été expulsés de Mogadiscio par les forces de l’Union africaine en 2011, leur influence persiste dans les zones rurales, et les attaques continuent de frapper la capitale. La promesse d’une guerre « totale » contre les djihadistes par le président somalien est confrontée à des obstacles considérables, illustrant la difficulté de stabiliser un pays ravagé par des décennies de conflit et d’instabilité.
En somme, l’attentat de Mogadiscio est un douloureux rappel des défis persistants auxquels la Somalie est confrontée. Alors que la communauté internationale continue d’offrir son soutien, la question demeure : combien de temps encore le pays devra-t-il endurer cette spirale de violence avant de trouver une paix durable ?