Alors que l’élection présidentielle algérienne du 7 septembre approche, la politique extérieure est au cœur des débats. Les médias internationaux, tels qu’Al Mayadeen, RT, et Al Arabi, ont largement couvert les déclarations des trois principaux candidats, notamment en ce qui concerne la cause palestinienne et les questions de libération. Pourtant, une analyse plus approfondie de leurs propositions révèle plusieurs faiblesses et une vision souvent superficielle des défis actuels.
Le candidat indépendant, Abdelmadjid Tebboune a mis en avant la nécessité de continuer à soutenir les peuples opprimés, avec une attention particulière à la cause palestinienne. Cependant, son discours semble se limiter à des slogans déjà entendus, sans offrir de stratégie claire ou innovante pour aborder les tensions croissantes dans la région. Son approche, centrée sur des principes généraux, laisse planer des doutes sur sa capacité à gérer les complexités de la politique internationale moderne.
Youcef Aouchiche, Représentant du Front des Forces Socialistes (FFS), Aouchiche a prôné une diplomatie active et un rôle accru de l’Algérie en tant que médiateur dans les conflits régionaux. Bien que cette vision soit séduisante, elle manque de substance et de détails concrets. Ses propositions, bien qu’ambitieuses, semblent déconnectées des réalités géopolitiques et économiques, ce qui risque de limiter leur impact. En l’absence de plans pratiques pour mettre en œuvre cette diplomatie proactive, son programme risque de rester au stade des intentions.
Le candidat Abdelaali Hassani Cherif, du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) a insisté sur l’importance de la participation massive aux élections pour relever les défis internationaux. Cette position, bien que louable, semble trop simpliste face à la complexité des enjeux actuels. Cherif ne propose aucune solution concrète pour affronter les crises qui secouent la région, se contentant de généralités qui ne répondent pas aux attentes en matière de politique étrangère. Son approche semble davantage orientée vers la mobilisation intérieure que vers une véritable vision pour l’Algérie sur la scène internationale.
Bien que les trois candidats aient mis en avant leur engagement en faveur des causes de libération, leur manque de propositions concrètes et de plans d’action détaillés laisse à désirer. Leur vision de la politique étrangère reste trop vague pour rassurer les électeurs quant à leur capacité à guider l’Algérie à travers les défis géopolitiques actuels. Les électeurs pourraient bien se retrouver face à des choix qui, malgré leurs promesses, ne sont pas à la hauteur des enjeux mondiaux auxquels le pays est confronté.