Le ciel britannique a connu une journée de chaos mercredi 30 juillet 2025, avec l’annulation ou le détournement de plus de 120 vols à travers le pays. À l’origine de cette pagaille : une panne technique survenue dans le système du National Air Traffic Services (NATS), l’organisme en charge du contrôle aérien.
Le dysfonctionnement, localisé au centre de contrôle de Swanwick, dans le sud-ouest de l’Angleterre, a contraint les autorités à réduire drastiquement le nombre d’avions autorisés à circuler dans l’espace aérien londonien. Les aéroports de Heathrow, Gatwick et Édimbourg — parmi les plus fréquentés du pays — ont été particulièrement touchés.
Selon le cabinet d’analyse Cirium, 67 départs et 55 arrivées avaient été annulés à 19h30 (heure locale), tandis que de nombreux autres vols ont dû être détournés. L’incident survient au cœur de la saison estivale, période critique pour le secteur aérien, exacerbant les tensions entre les autorités et les compagnies aériennes.
La réaction des compagnies ne s’est pas fait attendre. Neal McMahon, directeur de l’exploitation chez Ryanair, a exigé la démission immédiate du directeur général de NATS, Martin Rolfe, dénonçant un « scandale inacceptable » pour les passagers. « Il est inouï qu’en 2025, des voyageurs soient encore confrontés à ce type de paralysie, en pleine période estivale », a-t-il déclaré.
Cet épisode rappelle douloureusement une autre panne survenue en 2023, qui avait déjà plongé le trafic aérien britannique dans le chaos. Le ministère des Transports a annoncé qu’une enquête est en cours pour déterminer les causes exactes de cette nouvelle défaillance. « Nous travaillons étroitement avec NATS pour éviter qu’un tel incident ne se reproduise », a affirmé un porte-parole gouvernemental.
Des milliers de passagers se sont retrouvés bloqués dans les terminaux ou contraints de passer la nuit à l’hôtel, certains sans informations claires de la part de leurs compagnies. Plusieurs témoignages font état de files d’attente interminables, d’annulations de dernière minute, et de retards sans compensation immédiate.
Bien que le problème ait été rapidement résolu sur le plan technique, la gestion de l’après-crise et la communication auprès des voyageurs restent vivement critiquées.