Dans un climat de tension sécuritaire croissante, le ministère de la Défense du gouvernement d’unité nationale libyen, basé à Tripoli, a annoncé mercredi 30 juillet 2025 le lancement de frappes aériennes de précision visant des groupes qualifiés de « hors-la-loi », impliqués dans des activités de trafic d’êtres humains et de stupéfiants. Ces frappes s’inscrivent dans le cadre d’une vaste opération destinée à restaurer la sécurité dans plusieurs régions stratégiques de l’ouest libyen.
Sans préciser les zones ciblées, le communiqué officiel met en garde les populations civiles contre toute proximité avec les repaires de ces groupes criminels, appelant les habitants à « s’abstenir de toute forme de soutien ou d’hébergement à ces éléments armés », sous peine d’être considérés comme complices. Le ministère insiste sur le fait que « la sécurité des citoyens demeure une priorité absolue » et exhorte à une collaboration active avec les autorités militaires.
Selon plusieurs sources locales et publications sur les réseaux sociaux, des drones auraient déjà visé des positions dans la ville côtière de Sabrata, un point névralgique réputé pour abriter des réseaux de passeurs de migrants et de narcotrafiquants. Aucune confirmation officielle n’a toutefois été apportée à ce sujet.
Cette montée en puissance de l’appareil militaire libyen intervient dans un contexte de recrudescence des violences et des trafics dans l’ouest du pays, particulièrement dans les zones frontalières avec la Tunisie et l’Algérie, où les flux migratoires, les cargaisons de drogue et d’armes circulent dans une relative impunité, alimentant l’instabilité régionale.
Par cette démonstration de force, les autorités de Tripoli entendent reprendre le contrôle des territoires échappant à leur souveraineté et envoyer un signal clair aux milices et aux réseaux criminels : l’ère de la tolérance et du silence est révolue.