Le 10 novembre 2024, Cuba a été secouée par deux tremblements de terre successifs, accentuant une situation déjà désastreuse après une série de tempêtes dévastatrices. Le premier séisme, d’une magnitude de 5,9, a frappé au large de la côte sud de l’île, près de Santiago, avant qu’un second séisme plus puissant (6,8) ne secoue la même région quelques heures plus tard. Les secousses ont été ressenties à travers tout le pays, en particulier dans les provinces de l’est, mais aucun décès n’a été rapporté pour l’instant, bien que les dégâts matériels soient importants.
L’épicentre du premier tremblement de terre se trouvait à 14,2 kilomètres sous l’océan, à environ 35 kilomètres de la côte de Bartolomé Masó, tandis que le second séisme s’est produit à une profondeur de 23,5 kilomètres sous l’océan. Les secousses ont été particulièrement intenses dans les régions de Santiago de Cuba, Camagüey et Ciego de Ávila, où les habitations anciennes et fragiles ont souffert des dégâts.
Cette catastrophe naturelle survient alors que l’île peine encore à se remettre des ravages causés par les ouragans Oscar et Rafael. Fin octobre, l’ouragan Oscar avait frappé l’est de l’île, apportant des vents violents et des pluies torrentielles, et plongeant le pays dans l’obscurité à cause d’une panne électrique massive. Moins de deux semaines plus tard, l’ouragan Rafael a frappé l’ouest, causant une coupure généralisée du réseau électrique pendant près de deux jours. Les réparations ne sont toujours pas achevées et les coupures restent fréquentes, rendant la situation encore plus difficile, notamment pour les habitants de l’est de Cuba.
Le président cubain, Miguel Díaz-Canel, a annoncé que des efforts étaient en cours pour évaluer les dommages et secourir les victimes. Il a insisté sur l’importance de « sauver des vies » en priorité. Les autorités ont fait état de glissements de terrain, de destructions d’infrastructures et de lignes électriques, en particulier dans les provinces de Santiago et Granma.
Les tremblements de terre ont été ressentis comme parmi les plus puissants par les habitants de la région. À Santiago, certains résidents ont choisi de rester dehors par peur des effondrements de leurs maisons fragiles. Yolanda Tabio, une habitante de 76 ans, a décrit les secousses : « Les murs bougeaient, tout tremblait ».
Avec ces multiples catastrophes successives, la situation reste très difficile. La reconstruction des infrastructures, les réparations urgentes et les besoins humanitaires sont accrus, tandis que l’insécurité économique, exacerbée par les sanctions internationales, complique encore la gestion de la crise.
Les autorités cubaines travaillent en étroite collaboration avec la communauté internationale pour faire face à cette crise. L’aide extérieure reste essentielle pour soutenir une population déjà épuisée par les multiples épreuves qu’elle traverse.