Après la chute du tyran Bachar, allié et proche ami des généraux, ainsi que la destruction de sa prison insalubre de Saydnaya, le dossier des détenus du Hirak béni dans notre pays continue de susciter un intérêt particulier parmi les citoyens militants et les organisations locales et internationales de défense des droits de l’homme. Amnesty International estime qu’entre 650 et 700 prisonniers d’opinion se trouvent toujours dans les prisons des généraux, dans le cadre d’une campagne qu’elle mène sous le slogan : « Libérez les détenus du Hirak en Algérie ».
L’activiste des droits humains basé au Canada, Zakaria Hannache, a publié une liste de 513 détenus, parmi lesquels figurent des avocats et des journalistes. Hannache a précisé sur son compte Facebook officiel que cette liste nominative ne représente pas l’ensemble des détenus d’opinion en Algérie, mais seulement ceux dont il a pu consulter les dossiers. Il a également exclu l’écrivain Boualem Sansal, faute d’informations sur les accusations portées contre lui ou les raisons de son arrestation.
Lors du Hirak populaire qui a débuté en février 2019, on a commencé à parler des « détenus d’opinion », terme désignant les militants arrêtés par les forces de sécurité et les services de renseignement militaire lors de marches ou de manifestations protestant contre le pouvoir en place et appelant à des réformes globales, notamment le retrait des militaires du pouvoir et la poursuite de la « bande » dirigeante pour les crimes commis contre le peuple opprimé.
Plusieurs organisations internationales et instances de défense des droits de l’homme ont appelé le président marionnette Tebboune à libérer les détenus et à clore ce dossier des droits humains. Amnesty International a annoncé avoir recueilli près de 150 000 signatures en faveur de la libération des détenus en Algérie, affirmant que son initiative pourrait ouvrir la voie à leur libération. De nombreux militants estiment que ce dossier devrait être la clé permettant de renverser le régime fasciste des généraux.