L’Éthiopie, située dans la Corne de l’Afrique, a été secouée par une série de tremblements de terre vendredi et samedi, atteignant une magnitude maximale de 5,8. Ces événements sismiques ont particulièrement touché les régions rurales d’Afar, Oromia et Amhara, où l’activité sismique intense a été observée ces derniers mois.
Le gouvernement éthiopien a rapidement mis en place des mesures d’urgence pour protéger les populations vulnérables. Environ 80 000 personnes vivent dans les zones les plus touchées, et au moins 2 000 d’entre elles ont déjà été déplacées vers des logements temporaires. Ces évacuations visent à limiter les risques alors que la fréquence et la magnitude des secousses semblent s’intensifier.
Un communiqué officiel indique que des experts en gestion des catastrophes et en géologie ont été déployés pour évaluer les dégâts et surveiller la situation. Le service de communication du gouvernement a noté que les tremblements de terre « augmentent en termes de magnitude et de récurrence », ce qui accroît l’urgence des interventions.
La secousse la plus récente, de magnitude 4,7, a été enregistrée samedi à 12h40 locales (09h40 GMT) près de Metehara, dans la région Oromia, selon le Centre sismologique euro-méditerranéen (CSEM). Les secousses ont causé des dommages matériels, notamment à des habitations, et posent un risque supplémentaire : une possible éruption volcanique du mont Dofan, situé dans la région Afar.
Bien que le cratère du volcan ait cessé d’émettre des panaches de fumée, la crainte d’une éruption a poussé les habitants de la zone à fuir dans la panique.
Ces événements sismiques résultent de la situation géologique unique de l’Éthiopie, située le long de la vallée du Rift, une zone où les plaques tectoniques se déplacent activement. Ce phénomène provoque régulièrement des tremblements de terre et des éruptions volcaniques.
Des experts géologiques ont attribué ces secousses à l’expansion des plaques tectoniques sous le Grand Rift africain. Ces mouvements contribuent à l’intense activité sismique de la région, faisant de la vallée du Rift l’une des zones les plus dynamiques au monde sur le plan tectonique.
Pour l’heure, aucune victime n’a été signalée, mais la situation reste préoccupante pour les milliers de déplacés. Les autorités éthiopiennes, en collaboration avec les organismes internationaux, s’efforcent de fournir une assistance immédiate et de prévenir une éventuelle aggravation de la crise.
La gestion des risques et la préparation face à de futures secousses sont désormais des priorités pour le gouvernement éthiopien, alors que cette série de tremblements de terre pourrait s’étendre dans les semaines à venir.