Dans un contexte marqué par des représentations théâtrales comiques répétées, le Conseil National des Enseignants du Supérieur (CNES) a lancé un appel urgent aux étudiants en grève des facultés de médecine pour qu’ils retournent dans les amphithéâtres le 5 février prochain.
Cette initiative vise à sauver l’année universitaire 2024-2025 de l’année blanche, dont les conséquences seraient désastreuses pour l’avenir des étudiants et pour la réputation déjà fragile de l’université algérienne, en particulier des facultés de médecine.
Dans un communiqué, le CNES a exhorté les étudiants en grève à écouter la voix du gouvernement et des autorités et à reprendre les études dès le mois prochain. Le Conseil a également proposé la création d’une commission mixte composée de représentants du ministère de tutelle, du ministère de l’Intérieur, du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, des étudiants en grève et des partenaires sociaux du secteur.
Cette commission aurait pour mission de suivre la mise en œuvre des termes de l’accord conclu entre le ministère de tutelle et les étudiants en grève, de fournir un rapport périodique sur le degré d’application des termes de l’accord, et de coordonner l’émission des textes législatifs exécutant toutes les issues de l’accord liées aux revendications des étudiants.
Cependant, la question de l’implication du gouvernement et du ministère de l’Intérieur dans les affaires des étudiants en médecine soulève des préoccupations. Après des mois de grève générale, les étudiants en médecine ont été victimes d’arrestations arbitraires, de violence, de torture, et même de meurtres dans certains cas, des faits que les médias sanitaires du pays ont choisi de taire.
Face à cette répression, le peuple algérien se prépare à rejoindre les étudiants en médecine dans une grève massive, marquant le début d’un nouveau mouvement intitulé « Je ne suis pas d’accord avec le règne des militaires ». Les manifestants ont déclaré qu’ils ne retourneraient pas chez eux tant que le régime des généraux ne serait pas renversé.
