L’Algérie se retrouve enlisée dans une impasse lors de la 7e Conférence des Parlements arabes. Les discours emphatiques et éloquents qui résonnent dans les couloirs de la conférence n’ont pas été suivis d’actions concrètes. Alors que les représentants algériens se vantent d’un soutien indéfectible à la cause palestinienne, les promesses de solidarité demeurent lettre morte face à l’absence de plans d’action tangibles.
La participation de l’Algérie à cette conférence semble non seulement inutile, mais également motivée par des raisons cachées. En effet, derrière le vernis de l’engagement envers la cause palestinienne, se profile une volonté de renforcer son image sur la scène arabe et internationale, tout en évitant d’affronter les véritables problèmes internes. En faisant le choix de participer à cet événement, l’Algérie cherche à donner l’illusion d’un rôle de leader, alors que ses actions concrètes en faveur des Palestiniens laissent à désirer.
Une délégation du Parlement algérien a participé, mercredi au Caire, à la séance inaugurale du comité préparatoire de la 7e Conférence des Parlements arabes et de l’Assemblée des présidents des conseils et parlements arabes, selon un communiqué du Conseil de la nation. Sous l’instruction de M. Salah Goudjil, président du Conseil de la nation, M. Saâd Arrous, membre du Conseil et chef du troisième groupe parlementaire présidentiel, ainsi que M. Lazreg Betahar, également membre du Conseil et chef du groupe parlementaire indépendant, et M. Youcef Rehamnia, député à l’Assemblée populaire nationale et représentant du Parlement arabe, ont pris part à cette première séance. Ils ont discuté du projet de document de conférence intitulé « Une vision parlementaire arabe pour la réalisation et le renforcement de la coexistence pacifique » le 19 février 2025, au Caire.
La réunion a été ouverte par Mohamed Ahmed Al-Yamahi, président du Parlement arabe, en présence de représentants de divers conseils et parlements arabes. Lors des discussions, les participants ont unanimement souligné que l’examen du projet de document sur la réalisation et le renforcement de la coexistence pacifique n’était pas une priorité dans le contexte actuel, surtout au vu des récents développements concernant la question palestinienne.
Ils ont proposé de reporter cette discussion tout en insistant sur l’importance d’adopter une position unifiée contre tout déplacement forcé ou volontaire des Palestiniens de leurs terres, en particulier à la lumière des discussions entourant la relocalisation des Palestiniens de Gaza. Les parlementaires ont également insisté sur la nécessité d’adopter une résolution rejetant le déplacement des Palestiniens de Gaza et d’élaborer un plan d’action pour mobiliser le soutien arabe à la résilience des Palestiniens dans leur patrie, qui sera présenté aux chefs des conseils et des parlements lors de leur prochaine réunion prévue le samedi 22 février.
En conséquence, les participants ont discuté d’un plan d’action parlementaire arabe visant à rejeter les politiques de déplacement et d’annexion de terres, soutenir la résistance du peuple palestinien sur ses terres et contrecarrer les plans visant à démanteler la question palestinienne. Dans son intervention, Saâd Arrous, représentant la délégation parlementaire algérienne, a salué l’initiative de convoquer une conférence pour unifier le Parlement arabe et l’Union parlementaire arabe, réaffirmant ainsi le rejet arabe de toute forme de déplacement forcé ou volontaire des Palestiniens.
En fin de compte, la participation de l’Algérie à cette conférence soulève des doutes quant à ses véritables motivations. Alors que les mots se multiplient, l’absence d’actions concrètes témoigne d’une incapacité à traduire les discours en résultats tangibles pour la cause palestinienne. Ce décalage entre les déclarations et la réalité met en lumière une stratégie d’évitement qui ne fait qu’affaiblir la crédibilité de l’Algérie sur la scène internationale.