La tempête continue de s’abattre sur l’Olympique Lyonnais. Déjà dans le viseur de la DNCG avec la menace d’une relégation en Ligue 2, le club rhodanien est désormais confronté à une sanction encore plus lourde : une offensive sans précédent de l’UEFA.
L’Instance de Contrôle Financier des Clubs (ICFC) a soumis à l’OL un « accord négocié » dont les termes s’apparentent davantage à un ultimatum. Derrière les formules diplomatiques, les mesures annoncées sont drastiques : une amende de plusieurs dizaines de millions d’euros, un encadrement sévère de la masse salariale, une surveillance renforcée des transferts et un plan de redressement budgétaire imposé. Une véritable mise sous tutelle financière du club.
La sévérité de l’UEFA s’explique par une situation économique alarmante. Avec un déficit net de 117 millions d’euros, une trésorerie amputée de moitié en six mois, et une dette totale qui flirte avec les 540 millions d’euros, les chiffres publiés en mars par Eagle Football Group, propriétaire de l’OL, font froid dans le dos.
L’instance européenne avait déjà tiré la sonnette d’alarme en décembre dernier en excluant temporairement l’OL de la Ligue Europa. Aujourd’hui, elle estime que la situation est hors de contrôle. L’exclusion définitive des compétitions européennes est désormais sur la table si l’accord n’est pas signé.
John Textor, président de l’OL et figure de proue du groupe Eagle Football, s’est rendu en personne au siège de l’UEFA à Nyon ce mercredi, accompagné de Michael Gerlinger, l’un de ses hommes de confiance. Mais les discussions ont laissé entrevoir peu d’échappatoires.
Accepter cet accord reviendrait à admettre publiquement l’ampleur de la crise et à abandonner une grande partie de la souveraineté économique du club. Le refuser, en revanche, signerait probablement la fin de toute ambition européenne à court terme — un désastre à la fois sportif, financier et symbolique pour un club habitué aux joutes continentales.