Le procureur général soudanais, Taj Al-Sir Ali Al-Habr, a rencontré la délégation du barreau de Darfour (DBA) pour discuter de l’extradition du président déchu Omar Al-Bachir devant la Cour pénale internationale (CPI).
L’agence de presse soudanaise SUNA a rapporté mercredi que la rencontre avait abordé un certain nombre de questions liées à la DBA, notamment l’extradition du président déchu Omar Al-Bachir à la CPI, le projet de modification des lois en vigueur, les performances du Bureau du Procureur général pour les crimes au Darfour et la justice transitionnelle.
Saleh Mahmoud, vice-président de la DBA, a déclaré que les deux parties avaient convenu que le moment n’était pas opportun pour publier des déclarations sur la passation d’Al-Bachir à la CPI.
Saleh a souligné que le procureur général avait promis de coordonner ses activités avec le ministre de la Justice afin de garantir des procédures rapides et efficaces en ce qui concerne les lois incompatibles avec les normes internationales.
Il a ajouté que le procureur général avait également promis de prendre des mesures pour améliorer les performances du bureau du procureur général chargé des crimes au Darfour afin de préserver l’état de droit afin que tous les citoyens puissent jouir de la justice.
En janvier 2012, le ministre de la Justice, Mohamed Bishara Dousa, a ordonné la création d’un tribunal responsable de tous les crimes graves commis à Darfour.
La CPI a déjà lancé deux mandats d’arrêt contre Al-Bachir en 2009 et 2010, pour «génocide et autres atrocités», dans le cadre de sa campagne visant à écraser une rébellion au Darfour.
Le 11 avril, les dirigeants de l’armée ont limogé Al-Bachir de la présidence après 30 ans au pouvoir, sous le poids des manifestations populaires qui ont débuté fin 2018 pour condamner la détérioration de la situation économique du pays.
Depuis 2003, le Darfour est le théâtre d’un conflit entre l’armée et trois mouvements armés ayant fait 300 000 morts et 2,5 millions de personnes déplacées, selon les statistiques de l’ONU.
Depuis le 21 août, le Soudan est entré dans une période de transition qui durera 39 mois et se terminera par des élections au cours desquelles le Conseil militaire de transition (TMC) et les forces de la Déclaration de liberté et de changement, qui dirigera le mouvement populaire, prendront le pouvoir.